Jamal Dati voudrait nuire aux ambitions politiques de sa grande sœur Rachida qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Mais veut-il seulement la préserver ? Déjà condamné en août 2007 à 12 mois de prison par la cour d’appel de Nancy (est de la France) pour trafic de stupéfiants, celui-ci a été écroué à Liège (Belgique) après avoir été interpellé mercredi au moment où il rentrait en voiture de Maastricht aux Pays-Bas. Son véhicule contenait une trentaine de grammes d’héroïne et cinq grammes de marijuana. Une quantité qui, en soit, ne suffit pas vraiment à faire de lui un gros trafiquant. Tout au plus, un consommateur fortement dépendant.

Relation compliquée

À 38 ans, Jamal Dati est donc de retour à la case prison sous le chef d’accusation « d’importation de drogue ». L’an dernier, il avait publié un livre d’entretiens intitulé À l’ombre de Rachida, dans lequel il racontait sa relation compliquée avec sa sœur, lui reprochant de ne plus lui adresser « directement la parole ». Interrogée jeudi sur son frère, l’eurodéputée et maire du 7e arrondissement de Paris a expliqué qu’elle ne s’était « jamais cachée d’avoir un frère toxicomane », ajoutant qu’elle ne souhaitait cela « à personne ».

« Moi, ce qui me gène et ce que je regrette seulement, c’est que lorsqu’il s’agit de mon frère ou de ma famille, on en fait toute une histoire et c’est vrai que ça fait du buzz, alors que des enfants de personnalités, des enfants de ministres ont commis des faits graves, ont été condamnés et on n’en parle pas, très rarement ou pas du tout », a-t-elle ajouté. Une manière de prévenir une cabale médiatique par des menaces voilées contre certains de ses plus féroces adversaires au sein du gouvernement ?