À Bamako, la biennale de la danse récompense l’audace
La biennale africaine de danse, organisée à Bamako du 29 octobre au 4 novembre, a primé le Nigérian Qudus Onikeku pour son solo « My Exile Is In My Head ».
Le jury du concours de la biennale Danse l’Afrique danse, présidé par le chorégraphe français Angelin Preljocaj (lire son interview ici), a choisi pour cette 8e édition de récompenser l’audace en primant le solo du Nigérian Qudus Onikeku, My Exile Is In My Head. Un dialogue entre un guitariste, Charles Amblard, et un danseur qui s’est inspiré des notes de prison de Wole Soyinka, The Man Died.
Deux pièces collectives très contemporaines ont également été distinguées : Orobroy, stop ! du Mozambicain Horácio Macuácua qui joue la carte de l’hybridation en empruntant autant au flamenco qu’au hip-hop, et On The Steps du Congolais Florent Mahoukou, une création urbaine qui cherche à briser les codes chorégraphiques.
Les lauréats bénéficieront d’une tournée internationale, dans les établissements culturels français en Afrique de novembre à décembre, puis en France. Les compagnies primées reçoivent chacune 5 000 euros de Puma et 2 500 euros de CulturesFrance, l’opérateur délégué à la culture du ministère français des Affaires étrangères.
Manque de femmes
Encouragé par le jury qui a regretté la faible participation d’artistes féminines, l’équipementier sportif a choisi de récompenser la Malgache Julie Larisoa pour sa création collective Sang de couleur. Quant au second sponsor de la biennale, la Fondation Orange Mali, elle a décerné 1 500 euros au Malien Ali Karembé qui présentait pour le concours une pièce collective, Danse esprit, danse en corps et encore et, hors-concours cette fois, le solo Idobscure, qui sera programmé en 2011 au Pavillon noir (Aix) que dirige Angelin Preljocaj.
Enfin, une mention spéciale a été décernée au Malgache Junior Zafialison pour son solo osé, non sans humour et insolence, Ail ? Aïe ! Aïe !
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