Une association réclame que Mbarushimana soit jugé pour le génocide de 1994
Le Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR) exige que Callixte Mbarushimana, poursuivi par la CPI pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité en RDC, soit également jugé pour sa participation présumée au génocide de 1994.
Ibuka (« souviens-toi », en langue rwandaise), la principale organisation de survivants du génocide de 1994, accuse Callixte Mbarushimana, de s’être « distingué dans les massacres de Tutsis » à plusieurs barrages routiers de la capitale rwandaise. La justice française, qui le détient, s’est prononcée hier en faveur de sa remise à la Cour pénale internationale (CPI) qui le poursuit pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité en 2009 dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Mbarushimana peut encore faire appel. Mais le Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR) a demandé jeudi qu’il soit aussi jugé pour sa participation présumée au génocide rwandais de 1994.
La justice en retard
Le CPCR est à l’origine de plusieurs enquêtes visant en France des participants présumés au génocide. Son inquiétude sur le fait de voir Mbarushimana échapper à un procès sur sa participation présumée au génocide est vive.
« Si la justice française avait pris au sérieux les nombreuses plaintes que nous avons déposées depuis des années […] si le pôle d’enquêteurs spécialisés pour crimes de génocide annoncé par nos ministres de la Justice et des Affaires étrangères avait été aussitôt mis en place, des présumés génocidaires rwandais présents sur le sol français auraient déjà dû être jugés », assure le CPCR.
De fait, une information judiciaire, confiée à un juge d’instruction, a été ouverte en septembre à Paris contre Mbarushimana pour participation présumée au génocide, deux ans après le dépôt d’une plainte le visant. (Avec AFP)
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