Avec le « oui » au référendum, la transition réussit son premier test

La très large victoire du « oui » et la forte participation au référendum sur la nouvelle Constitution au Niger du dimanche 31 octobre constituent pour la junte un test réussi dans la voie de la démocratisation.

Une électrice de Niamey vote lors du référendum constitutionnel du 31 octobre 2010 au Niger. © AFP

Une électrice de Niamey vote lors du référendum constitutionnel du 31 octobre 2010 au Niger. © AFP

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 3 novembre 2010 Lecture : 1 minute.

90,18 % pour le « oui ». C’est le résultat provisoire du référendum au Niger, annoncé par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) mardi soir.

Le scrutin du dimanche 31 octobre a été marqué par une « importante mobilisation des électeurs », a souligné son président, Abdourahamane Ghousmane. La participation s’élève à 52,65 % sur les 6,7 millions d’inscrits.

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Ces résultats doivent encore être transmis au Conseil constitutionnel mercredi pour être définitivement validés et proclamés.

Le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD, junte au pouvoir) ainsi que tous les partis politiques avaient appelé à voter oui.

Le test semble donc réussi alors que ces dernières semaines, des arrestations parmi des hauts gradés de la junte faisaient craindre une déstabilisation du pouvoir.

Remise du pouvoir aux civils en avril

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Ce scrutin était la première étape électorale de la transition, après le putsch du mois de février contre le président Mamadou Tandja. Celle-ci doit conduire à une présidentielle et des législatives le 31 janvier 2011, puis à la remise du pouvoir aux civils au mois d’avril.

L’armée avait mis fin au régime de Mamadou Tandja, devenu très contesté après une modification de la Constitution qui permettait au président de se maintenir à la fin de son deuxième mandat, en août 2009.

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La nouvelle Constitution, qui instaure une VIIe république, prévoit que le président élu dispose d’un mandat de cinq ans renouvelable « une seule fois ». Une disposition qui ne peut pas être révisée.

De même que celle qui prévoit une « amnistie aux auteurs et co-auteurs du coup d’État du 18 février » et qui doit donc protéger la junte actuellement au pouvoir de toutes poursuites ultérieures.

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