Alpha Condé renonce à la « tournée d’apaisement » pour prévenir les violences

Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé ont annulé la tournée d’apaisement qu’ils devaient effectuer dans les provinces guinéennes théâtres de violences communautaires. « La base » de l’Alliance d’Alpha Condé serait contre.

Le candidat à la présidentielle Alpha Condé, le 15 septembre 2010 à Conakry. © AFP

Le candidat à la présidentielle Alpha Condé, le 15 septembre 2010 à Conakry. © AFP

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 28 octobre 2010 Lecture : 1 minute.

C’était presque trop beau pour être vrai. Les deux candidats, l’un Malinké, l’autre Peul, effectuant une tournée côte à côte pour prévenir les violences communautaires dans les provinces guinéennes…

Cette campagne pour la paix avait été annoncée mercredi soir par la télévision guinéenne, mais jeudi matin, elle était déjà annulée. Le camp d’Alpha Condé a indiqué que son champion n’en fera pas partie. D’après François Lonsény Fall, le porte-parole de l’Alliance arc-en-ciel, qui soutient Alpha Condé, « c’est la base qui est contre cette tournée ». « Le professeur [Alpha Condé] tenait à y aller », a-t-il affirmé, « mais la foule est venue à son domicile » après l’annonce de cette tournée pour l’en dissuader.

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Le porte-parole de Cellou Dalein Diallo, Ahmed Tidiane Traoré a confirmé que « les militants du RPG [le parti d’Alpha Condé] ne sont pas d’accord pour que leur candidat bouge » parce que ce n’est pas nécessaire.

Dérobade

Cellou Dalein Diallo s’est dit « déçu » de cette décision et a en conséquence décidé d’annuler son propre déplacement. « Je déplore de devoir constater que lorqu’on prend des mesures en vue de restaurer la confiance, mon frère Alpha Condé se dérobe après avoir accepté », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il était « toujours disponible » pour que cette tournée ait lieu avant le second tour prévu pour le 7 novembre.

Les deux candidats devaient se rendre dans les préfectures de Mamou (centre de la Guinée), Kissidougou et Siguiri (est) touchées par les violences de ces derniers jours. La démarche avait été initiée et souhaitée par le président de la transition guinéen Sékouba Konaté, selon la télévision publique guinéenne. Les deux candidats s’étaient serrés la main devant les caméras mercredi soir, alors que la date du 7 novembre venait d’être acceptée par tous. (avec AFP)

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