Sommet de l’OIF : Kinshasa se prépare pour 2012

À l’issue des travaux du XIIIe sommet de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), à Montreux (Suisse), du 22 au 24 octobre, la capitale congolaise a été désignée pour accueillir la prochaine grand-messe dans deux ans.

Le pays de Joseph Kabila attend l’organisation du sommet de l’OIF depuis 1989. © AFP (archive)

Le pays de Joseph Kabila attend l’organisation du sommet de l’OIF depuis 1989. © AFP (archive)

Publié le 24 octobre 2010 Lecture : 2 minutes.

« On devait un sommet à Kinshasa », a expliqué le secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), Abdou Diouf, en clôture du XIIIe sommet de la Francophonie qui s’est tenu à Montreux, en Suisse, du 22 au 24 octobre. « La décision avait été prise en 1989 lors du sommet de Dakar pour le suivant deux ans plus tard », a ajouté l’ancien président sénégalais. Mais l’ex-Zaïre s’est alors enfoncé dans une profonde crise, laissant notamment sa place à Ouagadougou, Bucarest, Québec et Montreux.

En 2012, ce contretemps ne sera qu’un lointain souvenir. Dans deux ans, les délégations des 70 États membres et observateurs de l’OIF se retrouveront dans la capitale de la RDC. « Cela a toujours été le souhait et la volonté du peuple congolais », s’est félicité le chef de l’Etat, Joseph Kabila.

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Lors du précédent sommet de Québec (Canada) – Joseph Kabila n’avait pas fait le déplacement –  Madagascar avait été préférée. En raison de la suspension de la Grande Île suite au renversement du président Marc Ravalomanana, la Suisse a dû prendre le relais.

« Sur le plan géopolitique, seule l’Afrique centrale n’avait pas eu son sommet », a commenté le secrétaire général de l’Organisation reconduit pour un troisième mandat de quatre ans.

Vibrant plaidoyer pour la langue française

Pour le reste, ce sommet a adopté la Déclaration de Montreux sur la place de la Francophonie dans la gouvernance mondiale, les défis du développement durable et de la sécurité alimentaire ainsi que la diffusion de la langue française dans un monde globalisé. « C’est à la Francophonie de porter la réforme des Nations unies », a insisté le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner.

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La veille, lors de son allocution officielle en ouverture du sommet, Nicolas Sarkozy s’était prononcé pour une présence africaine au Conseil de sécurité comme membre permanent. Il a également profité de cette enceinte francophone pour présenter les questions qui seront à l’agenda du G20 et G8, dont la France prend la présidence respectivement à partir du 12 novembre et début 2011 : la réforme du système financier international, la régulation du marché des matières premières, la réforme de la gouvernance mondiale, l’aide au développement et les financements innovants.

« Sur tous ces enjeux mondiaux, la Francophonie doit être présente. Le G20 ne peut être légitime s’il ignore les 172 autres pays membres des Nations unies », a insisté Abdou Diouf a qui prononcé un vibrant plaidoyer en faveur de la langue française, capable d’exprimer tous les génies humains pour ne pas être « seulement celle des droits de l’homme ».

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