Sekouba Konaté envisage un changement de gouvernement et de Ceni
La Guinée s’achemine-t-elle vers une nouvelle transition ? Après les troubles des derniers jours et le report du second tour de l’élection présidentielle, le général Sékouba Konaté n’exclut pas de procéder à une refonte du gouvernement et de la Ceni.
« Pas question d’être interpellé à nouveau par la justice nationale et internationale à cause de nouvelles exactions et d’un autre bain de sang. Je n’accepterai pas que des Guinéens se sentent étrangers chez eux, où soient traqués à cause de leur appartenance ethnique, religieuse ou politique. L’unité de la nation sera préservée à tout prix », a prévenu samedi 23 octobre le général Sékouba Konaté, après plusieurs jours de troubles entre militants de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de Cellou Dalein Diallo et ceux du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) de Alpha Condé, qui ont fait au moins deux morts et des dizaines de blessés.
Dans une adresse à la nation diffusée en fin de journée, samedi, le président de la transition a aussi interpellé le général Ibrahima Baldé, commandant de la Force spéciale de sécurisation du processus électoral (Fossepel composée uniquement de gendarmes et de policiers), dont des éléments sont accusés d’avoir tiré à balles réelles sur des manifestants et violé des femmes. Konaté a expressément demandé à ce dernier de prendre ses hommes en mains. Des enquêtes sont en cours et les coupables d’exactions n’échapperont pas à la justice, a-t-il dit en substance.
Konaté exaspéré par les multiples dérapages
Quelques heures avant cette sortie, le général avait rendu visite aux candidats Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé. Il leur a demandé de redoubler d’efforts pour contenir leurs militants et les a mis en garde contre les « esprits mal intentionnés et les extrémistes infiltrés dans les partis dans le but d’empêcher la tenue des élections ».
Samedi après-midi, le cortège du général Konaté a de nouveau été la cible de jets de pierre. Le pare-brise d’un véhicule de sa garde a été endommagé. Exaspéré par ces multiples dérapages, il s’apprête à prendre de nouvelles mesures devant permettre de relancer la transition. Un changement de gouvernement et la dissolution de la Ceni (avec néanmoins le maintien à sa tête du général Siaka Toumani Sangaré) sont notamment envisagés, a appris jeuneafrique.com. Le « Tigre » reproche au Premier ministre Jean-Marie Doré et à son équipe leur manque d’investissement dans le processus et souhaite la mise en place d’une Ceni « mieux adaptée aux réalités ».
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