Sommet de Montreux : place aux présidents

Le sommet de la Francophonie a entamé ses travaux à Montreux, en Suisse, en présence d’une vingtaine de chefs d’État. La diffusion du français, la gouvernance mondiale et le développement durable sont au menu jusqu’à dimanche. De même que la reconduction du secrétaire général de l’OIF, Abdou Diouf, et la désignation de Kinshasa (RDC) pour le prochain sommet, en 2012.

Bernard Kouchner et Abdou Diouf, le 20 octobre 2010 à Montreux. © AFP

Bernard Kouchner et Abdou Diouf, le 20 octobre 2010 à Montreux. © AFP

Publié le 23 octobre 2010 Lecture : 2 minutes.

Officiellement, le XIIIe sommet de la Francophonie débutait vendredi 22 octobre à Montreux, en Suisse, sur les bords du lac Léman. Et ce fut véritablement le cas, grâce à la rigueur helvétique. Les autorités de la Confédération avaient tout prévu. Après le Conseil permanent et la Conférence ministérielle de la Francophonie, les 19 et 20 octobre, les délégations des 56 pays membres et 14 pays observateurs ont été acheminées par la route, depuis Genève jusqu’à Montreux.

Cette logistique impressionnante n’a subi aucun raté et, le 22 au soir, on pouvait rencontrer dans les salons d’honneur des deux palaces de la ville une vingtaine de chefs d’Etat. Parmi eux notamment : Blaise Compaoré (Burkina), Paul Biya (Cameroun), Denis Sassou Nguesso (Congo Brazzaville)… et Joseph Kabila (RDC) qui aura maintenu jusqu’au bout un insoutenable suspens. Après avoir boudé il y a deux ans la grand-messe à Québec, au Canada, cette fois le président congolais a fait le déplacement.

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« S’il voulait obtenir le prochain sommet en 2012 à Kinshasa, cette présence relevait de la figure imposée », glisse un diplomate français. La confirmation de la prochaine ville-hôte devrait intervenir dimanche 24 octobre, lors de la clôture du sommet.

Plus de la moitié des francophones vivent en Afrique

Ce sera alors une belle victoire pour l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Le français est parlé par 220 millions de personnes à travers le monde, selon un rapport de l’Organisation. Plus de la moitié de ces francophones vivent sur le continent et en 2050, cette proportion pourrait dépasser les 85 %, soit plus de 500 millions de personnes. « La croissance démographique explique cette progression mais les nouvelles techniques pédagogiques font aussi leur preuve. L’apprentissage du français ne peut se faire contre, mais avec les langues nationales », explique Soungalo Ouedraogo, directeur de l’éducation et de la formation de l’OIF, qui insiste sur le rôle essentiel de l’enseignement primaire.

Le sommet de Montreux traite également de la place de la Francophonie dans la gouvernance mondiale et des enjeux du développement durable. Des sujets somme toute assez classiques –si ce n’est pour la Francophonie qui se positionne de plus en plus sur ces sujets depuis quelques sommets- et qui vont permettre au président Nicolas Sarkozy de poser ses jalons avant la prochaine présidence française du G8-G20.

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Actualité fournie

La rencontre de Montreux permet aussi aux chefs d’État de passer en revue l’actualité africaine. Élection présidentielle en Côte d’Ivoire et en Guinée… Ce ne sont pas les sujets qui manquent. « Nous jouons un rôle très important dans la consolidation de la démocratie africaine. Cela passe notamment par un soutien actif aux processus électoraux. C’est ingrat, peu visible, mais fondamental », explique un haut-fonctionnaire de l’Organisation.

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En ligne de mire en 2011 : les scrutins présidentiel en Centrafrique, législatifs au Tchad, et présidentiel en RD Congo. Beaucoup de travail en perspective pour le futur secrétaire général de l’OIF, Abdou Diouf. Sauf retournement de situation de dernière minute auquel personne ne croit à Montreux, l’ancien président sénégalais sera reconduit dimanche pour un troisième mandat de quatre ans.

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