Sur la voie de la criminalisation de l’homosexualité ?
Les députés de la République démocratique du Congo (RDC) devaient se prononcer vendredi 22 octobre sur un texte qui criminalise l’homosexualité et toute activité associative concernant les gays et les lesbiennes.
Le député évêque Ejiba Yamapia n’y va pas par quatre chemins pour justifier son projet de loi criminalisant les « pratiques sexuelles contre-nature ». « Les règles morales nous renseignent que l’homosexualité (lesbianisme), la zoophilie constituent une dépravation des mœurs qualifiées d’abomination, références faites à la bible et autres écrits. […] Cette loi a le mérite de contribuer au redressement des mœurs, à la protection de la famille et à la sauvegarde de l’identité culturelle » de la RDC, explique Yamapia dans le préambule du projet de loi publié par le site du journal La Prospérité.
La débat final doit intervenir le 22 octobre à Kinshasa. La veille, les discussions avaient porté sur la possible anti-constitutionnalité du texte d’Ejiba Yamapia, ainsi que sur le risque de violation des conventions internationales ratifiées par le pays, telles que le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.
Le projet de loi indique, entre autres, que les relations entre personnes de même sexe consentantes seront passibles de cinq ans de prison et d’une amende de 500 000 francs congolais. Toute activité associative tournée vers les gays et lesbiennes sera aussi interdite et pénalisée. Ce qui laisse craindre le pire en termes de lutte contre le VIH/sida…
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