La junte évoque une tentative d’assassinat contre Salou Djibo

Les quatre officiers arrêtés au Niger depuis vendredi dernier préparaient un coup d’État a affirmé le porte-parole de la junte, le colonel Abdul Karim Goukoye, à la radio jeudi soir. Les différents scrutins de la transition programmés à partir du 31 octobre auront lieu dans les temps, a-t-il assuré.

Salou Djibo lors des sobres cérémonies du cinquantenaire de l’indépendance, le 3 août. © AFP

Salou Djibo lors des sobres cérémonies du cinquantenaire de l’indépendance, le 3 août. © AFP

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 22 octobre 2010 Lecture : 1 minute.

D’après la junte, le Niger a échappé, la semaine dernière, à un deuxième coup d’État en moins d’un an.

Les quatre hauts gradés arrêtés depuis vendredi dernier préparaient un « complot qui vient d’être déjoué et qui consistait à mettre un terme à la transition, y compris en attentant à la vie », du chef de l’État, le général Salou Djibo.

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Les quatre militaires arrêtés les 15 et 16 octobre, parmi lesquels se trouve le colonel Abdoulaye Badié, ex-numéro deux du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD, junte), sont toujours détenus à la gendarmerie de Niamey.

Clan Badié

Abdoulaye Badié était autrefois proche de Salou Djibo, mais leurs relations se sont beaucoup dégradées au fil de la transition. En plaçant des proches, notamment aux Services secrets et aux Affaires étrangères, le directeur central des intendances militaires du Niger avait fini de former un clan autour de lui.

Seïni Chékaraou, ex-patron du contre-espionnage et décrit comme un proche de Badié, a été limogé lundi et arrêté mercredi, selon une source sécuritaire citée par l’AFP.

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Selon le porte-parole de la junte, les officiers arrêtés, « opposés depuis toujours » à un retour du Niger « dans un système démocratique et constitutionnel normal », voulaient « confisquer le pouvoir d’État à leur propre profit ».  « La situation est sous contrôle, a-t-il poursuivi, et la restauration de la démocratie dans notre pays ne sera entravée par aucune velléité négative ou ambition personnelle. »

Le référendum constitutionnel est maintenu au 31 octobre de même que les élections (dont une présidentielle le 31 janvier 2011), a également confirmé le colonel Goukoye.
 

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Le colonel Badié, à Niamey le 3 août. © AFP

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