L’hypothèse d’un report de l’élection présidentielle se renforce
À l’issue d’une réunion avec les responsables de l’organisation technique du second tour de l’élection présidentielle guinéenne, le nouveau président de la Ceni, Siaka Toumani Sangaré, a estimé que la date du 24 octobre serait « difficile à tenir ». Il doit rencontrer dans la matinée les leaders politiques du RPG et de l’UFDG pour prendre une décision dans la journée sur un éventuel et désormais probable report.
Le verdict doit tomber aujourd’hui mais déjà les doutes les plus sérieux sont permis sur le maintien du second tour de l’élection présidentielle, le 24 octobre. Le nouveau président de la Commission électorale nationale indépendante, le général malien Siaka Toumani Sangaré, a été on ne peut plus clair à la suite d’un entretien de trois heures, jeudi, avec les membres de l’organisation technique du scrutin.
« Je dois souligner que la date du 24 octobre sera difficile à tenir », a-t-il déclaré à l’agence Reuters. « Je ne voudrais pas me précipiter et envoyer les électeurs aux urnes dans des conditions déplorables qui ne respectent pas les normes internationales, ce qui entraînerait ensuite la contestation des résultats », a-t-il ajouté.
Poursuite des entretiens
Sangaré doit désormais poursuivre ses entretiens avec les protagonistes politiques du scrutin, qu’il n’a pas pu voir hier car ils étaient en campagne. « Je verrai les deux candidats demain (vendredi) avant midi », a-t-il déclaré à la presse. Alpha Condé, candidat du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), ne devrait cependant pas être présent personnellement à la réunion pour cause de déplacement en Moyenne Guinée. « Il ne rentrera à Conakry que vendredi après-midi pour son grand meeting » de fin de campagne, a précisé François Lonsény Fall, un des responsables de l’alliance Arc-en-ciel qui soutient le candidat du RPG.
Quant au candidat de l’Union de forces démocratiques de Guinée, Cellou Dalein Diallo, il a lancé jeudi après-midi à Conakry un grand appel au calme à ses militants sur l’esplanade du Palais du peuple, siège de l’Assemblée nationale dissoute. Il leur a notamment demandé de « faire preuve de la dignité des électeurs qui ont déjà gagné l’élection » et « de refuser le piège de la violence ». Une démarche qui confirme l’apaisement en cours à Conakry après les violences du début de la semaine. (Avec agences)
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