Nouveaux obstacles à la tenue de la présidentielle le 31 octobre

Un vif débat est en cours à la Commission électorale ivoirienne (CEI). Les représentants de l’opposition remettent en cause le contrat qui lie la CEI à la société chargée de compiler les résultats. Les autorités cherchent des solutions pour rassurer les participants à quelques jours de l’élection présidentielle.

Le directeur de cabinet du Premier ministre, Paul Koffi (g.) et Youssouf Bakayoko le 12 juillet. © AFP

Le directeur de cabinet du Premier ministre, Paul Koffi (g.) et Youssouf Bakayoko le 12 juillet. © AFP

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 21 octobre 2010 Lecture : 2 minutes.

Moins de dix jours avant la date retenue pour premier tour de la présidentielle ivoirienne, un vif débat agite la Commission électorale indépendante (CEI). Depuis le début de la semaine, des représentants de l’opposition remettent en cause le contrat qui lie l’institution à l’un de ses prestataires informatiques.

En cause, l’impartialité de la Société informatique de localisation et de sécurité (Sils), choisie pour scanner les résultats des commissions électorales locales (CEL) qui compilent les PV des bureaux de vote de leur circonscription avant de les transmettre à la commission centrale à Abidjan.

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La Sils est une filiale détenue à 75 % par le Bureau national d’études techniques et de développement (BNETD), une société d’État héritière de la Direction et contrôle des grands travaux (DCGTX), dirigée par Ahoua Don Mello.

Mais c’est justement le profil de ce dernier qui pose problème à l’opposition. Proche du président-candidat Laurent Gbagbo, cet ingénieur émérite et militant de la première heure au Front populaire ivoirien (FPI, parti présidentiel), était chargé du système informatique pendant la campagne de Gbagbo lors de la présidentielle d’octobre 2000. Ahoua Don Mello dirigeait notamment des opérations de compilation des résultats électoraux en parallèle du comptage officiel.

"On va réagir"

« On va réagir, annonce un responsable de l’opposition sous couvert d’anonymat à Jeune Afrique. Nous ne pouvons pas concevoir qu’une société dans laquelle nous n’avons pas confiance puisse assurer la compilation des résultats électoraux. »

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Depuis deux jours, les autorités enchaînent les réunions pour trouver une solution. Si l’on en venait à changer d’opérateur technique, l’élection serait reportée à nouveau aux calendes grecques. On privilégie donc une solution interne afin que l’opposition puisse avoir un droit de regard sur le travail de la société Sils. Une des solutions envisagées : la mise en place d’un comité de validation au niveau des CEL.

Cette nouvelle polémique vient s’ajouter aux retards que connaît la CEI dans les opérations logistiques. La distribution des cartes d’identité et d’électeurs, la formation des agents électoraux ou encore l’acheminement du matériel ne sont toujours pas achevés.

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Selon nos informations, les autorités ivoiriennes s’inscrivent encore dans le calendrier original qui prévoit le premier tour le 31 octobre. Mais elles réfléchissent aussi à un léger report du scrutin au 14 novembre.

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