Douze Africains parmi les cardinaux électeurs du Vatican
Benoît XVI vient de nommer les nouveaux cardinaux qui prendront part à l’élection de son futur successeur. La progression du nombre de religieux africains siégeant au sein de ce collège a été saluée.
« Un signal » fort et délibéré pour l’Afrique. C’est en ce sens que Marco Politi, commentateur à Il Fatto (presse d’opposition) considère la nomination de nouveaux cardinaux du continent au sein du collège électeur du Vatican. Le pape Benoît XVI a nommé, mercredi 20 octobre, 20 nouveaux cardinaux au sein de l’instance appelée un jour à désigner son successeur. Surprise, parmi les nouveaux promus, plusieurs Africains, ce qui porte leur nombre total au sein du collège à 12 sur…121. Ce qui représente tout de même une avancée importante.
À l’issue du consistoire qui se tiendra les 20 et 21 novembre, 24 nouveaux cardinaux seront créés. Parmi eux, 20 sont âgés de moins de 80 ans, donc en mesure de participer à l’élection du prochain chef de l’Église catholique. Le collège comptera alors 121 cardinaux électeurs, parmi lesquels les Européens sont largement majoritaires (62), suivis par les Américains (36), puis par les Africains (12).
Cette liste « reflète l’universalité de l’Église », a déclaré Benoît XVI, soulignant que les nouveaux « princes » de l’Église « proviennent de diverses parties du monde » et « occupent différentes fonctions, au service du Vatican ou au contact direct » des fidèles.
Valorisation de l’Église orientale
Les vaticanistes ont en effet salué la progression de l’Afrique, avec les promotions du Guinéen Robert Sarah, président du conseil pontifical Cor Unum (la charité du pape), l’archevêque de Kinshasa (RDC), Mgr Laurent Monsengwo Pasinya, l’archevêque émérite de Lusaka (Zambie), Mgr Medardo Joseph Mazombwe et le patriarche d’Alexandrie des coptes (Égypte), Mgr Antonios Naguib, secrétaire général du synode sur le Moyen-Orient actuellement réuni au Vatican.
Pour Gianni Cardinale qui travaille pour Avvenire, le quotidien des évêques italiens, ces nominations sont synonymes d’une « reconnaissance de la progression explosive de la chrétienté en Afrique, tant en nombre de prêtres que de fidèles ».
Pour Marco Politi, « Benoît XVI a voulu parier sur la vitalité de cette Église ». En outre, la nomination du patriarche Naguib « valorise les patriarches des Églises orientales et les implique dans la collaboration avec le pape au sein de l’Église universelle », a-t-il déclaré. Au synode sur le Moyen-Orient, où les Églises orientales sont majoritaires, plusieurs intervenants ont demandé que les patriarches soient membres du collège électeur.
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