Prison à perpétuité en Grande-Bretagne pour le petit-fils du roi Abdallah
Un des petits-fils du souverain saoudien vient d’être condamné à la prison à vie pour le meurtre d’un domestique, retrouvé étranglé dans une chambre d’hôtel en février dernier.
Reconnu coupable du meurtre d’un de ses domestiques par la justice britannique, Saoud Ibn Abdelaziz Ibn Nassir Al Saoud a été condamné à une peine d’emprisonnement à vie par le tribunal d’Old Bailey, à Londres, mercredi 20 octobre.
Ce petit-fils du roi Abdallah d’Arabie saoudite âgé de 34 ans, s’est rendu coupable du meurtre d’un de ses employés le 15 février dernier, au cours d’une soirée alcoolisée « à connotation sexuelle », selon la cour. Sa sentence est assortie d’une peine incompressible de 20 ans.
La victime, Bandar Abdallah Abdelaziz, 32 ans, avait été retrouvée étranglée dans la chambre d’un luxueux hôtel, le Landmark, qu’elle partageait avec le prince. Son visage portait des marques de morsures, et son corps de nombreuses traces de coups. Le prince et son domestique revenaient d’une soirée arrosée pour la Saint-Valentin lorsque le meurtre a eu lieu. Il avait déjà battu son serviteur à plusieurs occasions, dont au moins une fois filmée par les caméras de sécurité de l’hôtel, en janvier.
Égalité devant la loi
Pour sa défense, le prince saoudien a tenté d’invoquer l’immunité mais le ministère des Affaires étrangères a tranché en sa défaveur. À la lecture du verdict, le juge a déclaré : « Je commettrais une erreur si je vous condamnais soit plus lourdement soit plus légèrement en raison de votre appartenance à la famille royale saoudienne. […] Personne dans ce pays n’est au-dessus de la loi. »
Durant le procès, qui a duré deux semaines, l’accusation a démontré que le domestique avait été agressé à de nombreuses reprises avant de subir ces violences fatales. Elle a aussi évoqué un « élément sexuel » dans le crime, apportant la preuve que le prince avait à plusieurs reprises payé des prostitués masculins et consulté des sites pour des « massages gays ».
Al Saoud a néanmoins nié toute homosexualité, et toute agression sexuelle sur son employé, affirmant qu’ils étaient « amis et égaux ». Des témoins ont cependant comparé le traitement dont il faisait l’objet à de l’esclavage.
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