« Togo mort » : une journée contre la vie chère au pays de Faure Gnassingbé

Plusieurs associations regroupées au sein du Gravdesc, une organisation de la société civile togolaise appelle les populations à une journée « Togo Mort » ce 15 octobre, pour protester contre la vie chère et la hausse vertigineuse des prix de première nécessité.

Manifestants togolais devant les forces de l’ordre, à Lomé, en mars 2010. © ISSOUF SANOGO/AFP

Manifestants togolais devant les forces de l’ordre, à Lomé, en mars 2010. © ISSOUF SANOGO/AFP

Publié le 15 octobre 2010 Lecture : 1 minute.

Quelques semaines après la grogne sociale émaillée de violences, provoquée par la hausse des prix des produits pétroliers, les regroupements et autres organisations de la société civile ne décolèrent pas.

Composé de six associations dont la Ligue togolaise des droits de l’homme (LTDH), l’Association togolaise des droits de l’homme (ATDH) et l’Association togolaise des consommateurs (ATC), le Groupe de réflexion et d’action contre la vie chère et des droits économiques, sociaux et culturels (Gravdesc) est sur le pied de guerre.

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Désobéissance civique

« Nous appelons les organisations des travailleurs du secteur public et privé, les associations des revendeurs et revendeuses des marchés, les conducteurs de taxis et de taxis-motos, les associations de jeunes, des femmes, les associations estudiantines et scolaires, les organisations paysannes…et toute la population à respecter le mot d’ordre “Togo mort” pendant 24 heures, le vendredi 15 octobre », a indiqué mercredi Me Amékoudji, avocat et porte-parole du Gravdesc, à jeuneafrique.com.

L’objectif de cette journée de désobéissance civique est de protester contre la vie chère et la précarité sociale. « Nous voulons demander au gouvernement d’accepter de s’asseoir avec nous pour discuter de la situation de précarité des travailleurs, des prix sur le marché, des conditions de vie et de travail des étudiants, etc. », estime Me Amékoudji.

En juin dernier, les autorités togolaises avaient augmenté le prix des produits pétroliers (l’essence est passée de 505 à 580 F CFA le litre, par exemple). Conséquences : hausse du prix du transport, et donc de ceux des produits de première nécessité de 30 % à 50 %, manifestations, répression et… promesses gouvernementales. Non tenues pour l’instant.

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