L’armée congolaise coupable de viols et massacres ?
L’envoyée spéciale de l’ONU en RDC a affirmé devant le Conseil de sécurité que les forces gouvernementales congolaises s’étaient rendues coupables d’exactions sur des civils.
![Une femme congolaise victime d’un viol, dans une clinique de Goma, le 8 août 2009. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/10/15/015102010090525000000rdc.jpg)
Une femme congolaise victime d’un viol, dans une clinique de Goma, le 8 août 2009. © AFP
Selon Margot Wallström, envoyée spéciale des Nations unies en République démocratique du Congo (RDC), les militaires congolais sont à l’origine de viols et de massacres de civils dans l’Est du pays.
Spécialisée dans les violences sexuelles perpétrées pendant les conflits, Margot Wallström s’appuie sur des informations fournies par les soldats de maintien de la paix de la mission onusienne en RDC (Monusco). Ils affirment que des viols, violences et pillages « ont été perpétrés par des soldats des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), les forces gouvernementales.
« La possibilité que les mêmes communautés qui ont été brutalisées en juillet et en août par les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et des éléments Maï-Maï souffrent maintenant d’exactions aux mains des troupes des FARDC est inimaginable et inacceptable », a-t-elle ajouté.
Entre fin juillet et début août, treize villages est-congolais ont été la cible d’attaques de la part d’une coalition de 200 hommes des FDLR et des combattants Maï-Maï. Près de 500 personnes, parmi lesquels de nombreux enfants, ont été violés collectivement au cours de ces violences.
Les Nations unies ont encouragé la RDC à diligenter une enquête sur les allégations des Casques bleus et Margot Wallström a réclamé que davantage de moyens soient accordés à la Monusco, afin qu’elle puisse mieux protéger les populations locales. La semaine dernière, elle avait déjà déploré la faiblesse numérique des effectifs. « Avec cent soldats pour 300 km2, cela ne marchera tout simplement pas », avait-elle affirmé.
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