Victoire Ingabire de nouveau placée en détention

Retour à la case prison pour Victoire Ingabire, toujours poursuivie pour « propagation de l’idéologie du génocide », « négationnisme » et « divisionnisme ». Des accusations que ses partisans jugent infondées.

Victoire Ingabire,présidente des Forces démocratiques unifiées (FDU), le 7 avril 2010 à Kigali. © AFP

Victoire Ingabire,présidente des Forces démocratiques unifiées (FDU), le 7 avril 2010 à Kigali. © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 15 octobre 2010 Lecture : 1 minute.

L’opposante rwandaise Victoire Ingabire, rentrée d’exil en janvier, continue d’être dans le collimateur des autorités rwandaises. Déjà sous contrôle judiciaire, elle a été à nouveau arrêtée jeudi 14 octobre à Kigali par les services de sécurité, ont révélé son parti, les Forces démocratiques unifiées (FDU), et la police.

« Après une semaine de siège [devant son domicile, NDLR] sans aucune explication, la police vient d’amener, en état d’arrestation, Victoire Ingabire Umuhoza, présidente des FDU », a annoncé le secrétaire exécutif provisoire du parti, Sylvain Sibomana, dans un communiqué diffusé sur le site internet des FDU. « Elle a été conduite tout de suite au bureau de la police criminelle (CID) pour interrogatoire », a indiqué le communiqué.

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Le porte-parole de la police rwandaise, Eric Kayiranga, a confirmé cette arrestation. « Nous l’avons arrêtée aujourd’hui à 12h30 », a-t-il déclaré, sans plus de précision.

Interdiction de quitter Kigali

On ne sait combien de temps l’opposante rwandaise devrait rester détenue. Le 21 avril, elle avait été arrêtée une première fois à Kigali, avant d’être remise en liberté le lendemain sous strict contrôle judiciaire, avec interdiction de quitter Kigali en attendant son procès. Elle est poursuivie par la justice rwandaise pour « association avec un groupe terroriste, propagation de l’idéologie du génocide, négationnisme (du génocide) et "divisionnisme" ethnique ».

On l’accuse d’association avec les rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), basés dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Mais ses partisans voyaient dans cette procédure judiciaire une manoeuvre de Kigali pour l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle du 9 août, remportée avec 93 % des voix par le président sortant Paul Kagamé. Une victoire rejettée par Ingabire, dont le parti n’est toujours pas reconnu par les autorités rwandaises. (Avec AFP)

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