Omar el-Béchir : « Nous n’accepterons pas d’alternative à l’unité »

Le président soudanais Omar el-Béchir a affirmé mardi qu’il n’accepterait aucune alternative à l’unité du Soudan pendant que l’on apprenait l’échec des négociations sur la région pétrolifère d’Abyei. L’indépendance du Sud-Soudan est pourtant l’objet d’un référendum d’autodétermination dans la province en janvier prochain.

Le président soudanais Omar el-Béchir, le 27 mai 2010 à Khartoum. © AFP

Le président soudanais Omar el-Béchir, le 27 mai 2010 à Khartoum. © AFP

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 12 octobre 2010 Lecture : 1 minute.

A-t-il été regonflé par le soutien de ses homologues africains et arabes ? Le président soudanais Omar el-Béchir n’avait en tout cas pas affirmé son opposition à l’indépendance du Sud-Soudan aussi clairement depuis longtemps.

Dans un discours à l’Assemblée nationale, il affirmé que bien qu’étant « engagé par l’accord de paix global », il n’accepterait « pas d’alternative à l’unité ».

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Risque de tensions

Une déclaration qui pourrait bien raviver les tensions, alors que les Sudistes attendent impatiemment le référendum qui doit normalement se tenir au mois de janvier, pour exprimer clairement leur volonté de s’émanciper.

D’autant que les négociations sur le sort de la province d’Abyei, entre les Nordistes du Parti du congrès national (NCP) et les Sudistes du Mouvement de libération du peuple du Sud-Soudan (SPLM), qui se tenaient dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba depuis neuf jours, ont échoué. Les deux parties ont indiqué qu’ « en dépit de sérieux efforts et de nombreuses discussions productives, elles n’ont pas pu trouver d’accord sur les critères d’éligibilité pour les électeurs pour le référendum de la zone d’Abyei ». Une prochaine rencontre devrait avoir lieu fin octobre en Éthiopie.

Les électeurs de la zone d’Abyei doivent décider de leur rattachement au Nord ou au Sud du pays lors d’un vote le même jour que les Sud-Soudanais.

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Ces référendums représentent un point clé de l’accord de paix global (CPA) qui avait mis fin en 2005 à plus de deux décennies de guerre civile entre le Nord et le Sud, responsable de la mort de deux millions de personnes.

Le président Omar el-Béchir a en tout cas pris le risque d’intervenir alors que les troubles, entre les partisans d’un Sud-Soudan indépendant et ceux qui sont pour l’unité, vont crescendo.
 

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