Poursuivi par la CPI, le secrétaire exécutif des FDLR a été arrêté en France
C’est un sérieux revers pour les rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR). Un de leurs principaux dirigeants, Callixte Mbarushimana, a été arrêté à Paris le 11 octobre. Il est poursuivi par la CPI pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé lundi 11 octobre l’arrestation en France du secrétaire exécutif des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) Callixte Mbarushimana. « En vertu du mandat d’arrêt délivré sous scellés par les juges de la Cour pénale internationale le 28 septembre 2010, les autorités françaises ont arrêté M. Callixte Mbarushimana, suspecté de présumés crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis dans les Kivus » (RD Congo), a indiqué la CPI dans un communiqué.
La CPI « considère qu’il y a des motifs raisonnables de croire que Callixte Mbarushimana, ressortissant rwandais âgé de 47 ans, est depuis juillet 2007 le secrétaire exécutif des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda-Forces Combattantes Abacunguzi (FDLR-FCA, ci-après FDLR) ». Il est accusé de cinq chefs de crimes contre l’humanité et de six chefs de crimes de guerre, notamment de meurtres, viols, de tortures, de traitements inhumains et de destructions de biens, précise le communiqué de la CPI.
« Attaques à grande échelle »
Ces crimes auraient été commis dans le contexte des affrontements désastreux entre les forces des FDLR et les troupes de RD Congo, du Rwanda, et parfois les Casques bleus de la Monuc (devenue Monusco), dans les provinces du Kivu entre le 20 janvier et le 25 février 2009 et entre le 2 mars et le 31 décembre 2009. « Une série d’attaques, à la fois généralisées et systématiques, aurait été menée à grande échelle par des troupes des FDLR entre janvier et septembre 2009 contre la population civile du Nord-Kivu et du Sud-Kivu », rapporte la CPI.
Callixte Mbarushinmana est soupçonné d’avoir « contribué intentionnellement et en personne à un plan commun consistant à mener des attaques contre la population civile afin de créer une ‘catastrophe humanitaire’, et à mettre en place une campagne internationale afin d’obtenir que l’on concède un pouvoir politique aux FDLR ».
« Une requête de coopération pour l’arrestation et la remise du suspect à la CPI a été notifiée aux autorités françaises par le greffier de la Cour le 30 septembre; le suspect restera détenu par les autorités françaises pendant l’examen de cette requête, sauf décision contraire de la Chambre d’instruction », ajoute la CPI. (Avec agences)
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