À la faveur d’une rencontre mercredi 6 septembre avec la sélection nationale de football, qui vont affronter la Tunisie le 10 octobre à Lomé, le ministre des Sports Christophe Tchao a annoncé le probable report par la Fifa des élections à la Fédération togolaise de football (FTF) du 16 octobre au 6 novembre prochain.

« Pour nous, il ne s’agit pas de faire des élections, mais de faire de bonnes élections. Il faut qu’après le scrutin, il y ait une bonne passation de pouvoir entre le nouveau bureau et le Comité intérimaire », a expliqué le ministre.

Cette annonce, confirmée vendredi par la Fifa, a pris au dépourvu les principaux intéressés. « Nous, au Comité, nous n’avions reçu aucun courrier attestant ce report. Le ministre a sans doute eu des échanges directs avec la Fifa », dit un membre du comité, sous couvert d’anonymat.

Sous le coup du Bahreïngate

Mais la grande question est de savoir si le général Seyi Memene, qui a présenté sa démission de la présidence du Comité le 5 octobre, est prêt à reprendre les rennes d’un organe de gestion encore sous le coup d’un « Bahreïngate » (affaire d’une fausse équipe d’Éperviers ayant livré un match contre la sélection du Bahreïn). Seyi Memene avait demandé le report de l’élection du Comité pour des raisons médicales, affirmant qu’il devait subir une opération chirurgicale « à la mi-octobre ».

« La Fifa donne le temps au général Seyi Memene, pour se soigner et revenir organiser les élections. C’est clair qu’il va revenir », soutient une source proche du Comité intérimaire. Même son de cloche du côté du ministère des Sports : « Après enquêtes, la Fifa a compris que Seyi Mèmène devait vraiment subir des opérations et a accepté sa demande. S’il refuse de revenir, ce sera une trahison du football togolais », affirme un conseiller. À croire que sans son président démissionnaire, la FTF est vraiment dans l’impasse…