Affaire Faustin Kayumba : un des accusés a tenté de corrompre la police

La justice sud-africaine a refusé la libération sous caution de Pascal Kanyandekwe, accusé de la tentative d’assassinat du général rwandais en exil Faustin Kayumba Nyamwasa. D’après la cour, il a proposé un million de dollar aux policiers lors de son arrestation.

Le général Faustin Kayumba Nyamwasa. © AFP

Le général Faustin Kayumba Nyamwasa. © AFP

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 8 octobre 2010 Lecture : 1 minute.

La situation de Pascal Kanyandekwe paraît de plus en plus fragile. Ce citoyen rwandais est l’un des suspects de la justice sud-africaine dans l’affaire de la tentative d’assassinat de son compatriote, le général Faustin Kayumba Nyamwasa, réfugié à Johannesburg.

Déjà en mauvaise posture, son cas s’est sensiblement aggravé jeudi, avec le refus par la justice sud-africaine de le libérer sous caution. Le motif : il avait tenté de corrompre deux policiers sud-africains pour s’enfuir, d’après leur témoignage sous serment. Les deux policiers affirment s’être vus proposer pas moins d’un million de dollar pour le relâcher.

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"Échapper aux conséquences d’un procès"

« La raison pour laquelle quelqu’un est prêt à offrir un million de dollars à la police ne peut-être que d’échapper aux conséquences d’un procès », a déclaré le magistrat P.J. du Plessis.

D’après lui, Pascal Kanyandekwe a quitté l’Afrique du Sud après la tentative d’assassinat de Faustin Kayumba Nyamwasa et n’a été arrêté qu’à son retour à l’aéroport international de Johannesburg.

L’affaire avait déjà déclenché des troubles diplomatiques. Après la tentative d’assassinat de Faustin Kayumba Nyamwasa – un ancien proche du président Paul Kagamé désormais accusé d’être derrière la série d’attentats à la grenade qui a frappé Kigali – le gouvernement sud-africain avait accusé des « agents » d’un « pays étranger » d’avoir planifié l’attaque. Pretoria affirme qu’un pays était impliqué, mais avait choisi ne pas révéler son nom du fait de leurs « bonnes et de solides relations diplomatiques ».

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D’après l’agence de presse américaine AP, Pretoria semble rester sur cette ligne. Le magistrat a ainsi refusé de « spéculer » sur une éventuelle implication de Kigali. La ministre des Affaires étrangères, Maite Nkoana-Mashabane, a quant à lui renouvelé son refus de dire si le Rwanda était suspecté. « Je veux pas entrer dans les compétences de la cour », s’est-elle justifiée.

 

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