La plainte contre le président de la Ceni, un obstacle de plus à l’élection présidentielle

Prévue le 7 octobre, la citation à comparaître du président de la Ceni, accusé de fraude par l’UFDG, a été reportée au 21 octobre. Soit à la veille du second tour de l’élection présidentielle, qui pourrait ainsi se trouver compromis. 

Affiches des deux finalistes à l’élection présidentielle en Guinée. © JOSEPH PENNEY/REUTERS

Affiches des deux finalistes à l’élection présidentielle en Guinée. © JOSEPH PENNEY/REUTERS

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 8 octobre 2010 Lecture : 1 minute.

Le jeudi 21 octobre pourrait sonner le glas des espoirs de démocratisation en Guinée. À moins de trois jours de la date prévue pour le second tour de l’élection présidentielle (24 octobre), Louncény Camara, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) est cité à comparaitre devant la justice, accusé de fraude par l’Union des forces démocratiques de Guinée de Cellou Dalein Diallo. Selon ce dernier, Camara aurait escamoté 109 procès verbaux au lendemain du premier tour de la présidentielle, le 27 juin.

Bis repetita non placent

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En réalité, à travers ce procès, c’est une lutte acharnée depuis plus d’un mois pour le contrôle de la Ceni qui est à l’œuvre. L’UFDG suspecte Camara d’être un soutien caché d’Alpha Condé, puisqu’il est malinké comme ce dernier. L’argument est un peu faible ?

Pour Cellou Dalein Diallo, ce n’est pas un problème. Car en traînant Camara en justice, il ne fait au fond que reprendre le même procédé que le Rassemblement du peuple guinéen (RPG) d’Alpha Condé, qui, le 9 septembre dernier, avait fait condamner à un an de prison ferme le précédent président de la Ceni, Ben Sékou Sylla, pour le même motif de fraude, avant que celui-ci ne décède de maladie à Paris.

On s’en souvient bien, cette affaire judiciaire avait entraîné des violences faisant au moins un mort et des dizaines de blessés entre les partisans des deux finalistes. Et avait obligé les autorités à repousser le second tour de la présidentielle, prévu le 19 septembre, à une date indéterminée… De la même manière, jusqu’à la veille du 24 octobre, l’incertitude devrait planer sur les conditions de réalisation du scrutin.

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