Medvedev tente de désamorcer les crises à Alger

Le président russe a effectué une visite éclair dans la capitale algérienne avec plusieurs hommes d’affaires.

Le président russe Dmitri Medvedev accueilli par le président algérien Abdelaziz Bouteflika. © AFP

Le président russe Dmitri Medvedev accueilli par le président algérien Abdelaziz Bouteflika. © AFP

Publié le 7 octobre 2010 Lecture : 2 minutes.

Le président russe Dmitri Medvedev a effectué une visite de quelques heures dans la capitale algérienne mercredi.  Il a été accueilli en grande pompe à l’aéroport par le président Abdelaziz Bouteflika et le Premier ministre Ahmed Ouyahia.

Mais il fallait s’arrêter sur la composition de la délégation russe pour comprendre l’enjeu de cette visite. Les hommes d’affaires étaient venus en nombre pour rendre visite à cet allié traditionnel.

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Trois hommes étaient au centre du jeu : le directeur général de l’empire énergétique Gazprom, Alexeï Miller, celui du géant des télécommunications Vimpelcom, Alexander Izosimov et le milliardaire Mikhaïl Fridman du groupe TNK-BP, par ailleurs détenteur de 40 % de Vimpelcom.

L’épineux dossier Djezzy

Le groupe de télécommunication vient en effet de prendre le contrôle de l’égyptien Orascom Telecom pour devenir le cinquième opérateur mondial de téléphonie mobile. Or la filiale algérienne d’Orascom, qui détient notamment l’opérateur Djezzy, est l’un des joyaux du groupe – et l’une des sources de tensions entre Alger et son propriétaire précédent, l’Égyptien Naguib Sawiris…

Car depuis l’adoption de la loi de Finances complémentaire de 2009, l’État algérien a toutes les cartes en main quand il s’agit de cession de participations par une société étrangère opérant en Algérie du fait de son droit de préemption. Le fisc algérien réclame par ailleurs 230 millions de dollars d’impayés au groupe de télécommunication.

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La délégation russe s’est donc efforcée de ne pas déplaire à Alger. « Nous voudrions conserver avec plaisir cette compagnie comme l’un de nos actifs », a expliqué Alexander Izosimov, mais « si le gouvernement insiste, nous serons naturellement prêt à envisager la vente de cet actif ». Plus tard dans la journée, il a précisé son offre : un prix équitable qui s’élèverait selon lui à 7,8 milliards de dollars. Alger n’a pas encore réagi à cette proposition.

Des discussions ont également eu lieu dans le secteur de l’énergie. La compagnie pétrolière BP, en mal de liquidités après la crise de la marée noire au Golfe du Mexique, souhaite vendre ses actifs algériens à son partenaire russe TNK-BP, mais a besoin de l’accord d’Alger.

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Le géant gazier Gazprom, souhaite quand à lui développer sa coopération avec la compagnie nationale algérienne Sonatrach. (Avec AFP)

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