Neuf suspects arrêtés pour les attentats du 1er octobre
Selon les enquêteurs, les neuf personnes arrêtées pour les attentats du 1er octobre ont des liens avec l’ex-chef du Mend, Henri Okah. Celui-ci, placé en détention à Johannesburg, continue de clamer son innocence.
Les services de sécurité nigerians sont sur la sellette. Ils doivent aller vite, très vite pour retrouver les coupables présumés du double attentat à la voiture piégée qui a fait, selon un nouveau bilan lundi, 12 morts et 38 blessés graves dont une dizaine de policiers, le 1er octobre dernier, jour de la fête de l’indépendance. Le principal groupe armé du Nigeria, le Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger (Mend) avait revendiqué les attaques le jour même – tout en niant une quelconque responsabilité vis à vis des victimes…
« Jusqu’à présent neuf arrestations ont eu lieu », a déclaré la porte-parole des services de renseignements, Marilyn Ogar, lors d’une conférence de presse à Abuja, la capitale fédérale. Les suspects auraient un « lien direct avec Henry Okah », l’ex-dirigeant du Mend, mais pas avec ce groupe, a précisé Marilyn Ogar. Okah a quant à lui été interpellé samedi en Afrique du sud où il possède un domicile.
Deux cerveaux présumés
Arrêté à Johannesburg dans le cadre de la loi contre le terrorisme, il a été maintenu en détention lundi par un tribunal de Johannesburg et comparaîtra à nouveau le 14 octobre. Mais, selon ses avocats, il nie tout lien avec les attentats.
Plus tôt lundi, le porte-parole de la police nigériane, Emmanuel Ojukwu, avait annoncé les deux cerveaux présumés portaient les noms de Chima Orlu et Ben Jessy, et qu’un étranger avait été arrêté vendredi, non loin du lieu de l’attaque. Sa nationalité n’avait cependant pas été précisée.
Selon Marilyn Ogar, l’attentat aurait été initialement prévu plus tôt et visait à dissuader les délégations étrangères de se rendre au Nigeria pour assister aux commémorations de l’indépendance. « L’acte de terrorisme, abjecte, qui a finalement eu lieu le 1er octobre, était prévu pour le mercredi 29 septembre mais a été déjoué dès que nous avons reçu des informations tôt le 28 septembre », a-t-elle expliqué.
« Attaques symboliques »
Le président Goodluck Jonathan, qui avait récemment tendu la main aux rebelles du delta, doute quant à lui que les auteurs puissent être nigérians. Dimanche, il a accusé « un groupuscule terroriste qui réside hors du Nigeria et qui a été payé par des gens » pour commettre les attentats, a-t-il avancé.
Le Mend a affirmé samedi avoir prévenu les forces de sécurité cinq jours avant les attentats – ce que Marilyn Ogar a reconnu – puis leur avoir adressé un ultimatum une heure avant les explosions. Le groupe terroriste a dit « regretter les pertes humaines qui auraient pu être évitées » et a une nouvelle fois dénoncé « l’attitude irresponsable des forces de sécurité » qui n’ont pas tenu compte de ses avertissements. Dans un courriel à l’AFP, envoyé lundi, il a également indiqué qu’il s’agissait d’une simple « attaque symbolique qui ne visait pas à mutiler ou à tuer ». Les voitures piégées, c’est bien connu, sont totalement inoffensives… (Avec AFP)
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