L’indice Mo Ibrahim révèle un développement économique et un recul démocratique

D’après le classement 2010 de la fondation Mo Ibrahim, de nombreux pays africains connaissent des « avancées » en matière de développement économique et humain. Mais dans certains pays, l’État de droit recule.

Mo Ibrahim, président de la fondation Mo Ibrahim, à Tunis, le 28 novembre 2009. © AFP

Mo Ibrahim, président de la fondation Mo Ibrahim, à Tunis, le 28 novembre 2009. © AFP

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 4 octobre 2010 Lecture : 1 minute.

« Alors que de nombreux citoyens africains sont en meilleure santé et bénéficient mieux du développement économique qu’il y a cinq ans, un grand nombre d’entre eux vit dans un environnement moins sûr et ont vu leurs droits politiques s’affaiblir. »

C’est le bilan mitigé qu’a fait l’homme d’affaires soudanais Mo Ibrahim, créateur de la fondation du même nom, en présentant son Indice 2010. Celui-ci évalue la qualité de la gouvernance des pays africains en fonction de plusieurs critères : la croissance économique durable, le développement du facteur humain (la santé et l’éducation), la transparence et la responsabilisation de la société civile, la démocratie et les droits de l’homme, et enfin le respect des lois et la sécurité.

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Décrochage des libertés publiques

Le classement a peu évolué par rapport au précédent. Les premières places sont toujours occupées, dans l’ordre, par l’Ile Maurice, les Seychelles, le Botswana, le Cap-Vert et l’Afrique du Sud.

La Somalie est classée 53e précédée du Tchad (52e), de la République démocratique du Congo (51e), du Zimbabwe (50e) et de l’Érythrée (49e).
La fondation a relevé les « progrès de la qualité globale de la gouvernance en Angola, au Liberia et au Togo », mais constate les « reculs les plus frappants en Érythrée et à Madagascar ».

La fondation s’est inquiétée du « décrochage » des libertés publiques par rapport au développement économique. Ainsi, 35 États ont reculé en matière de sécurité, et les deux tiers voient le respect des droits de l’homme se dégrader.

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« De nombreux exemples dans le monde nous ont appris que les écarts entre la gouvernance politique et la gestion de l’économie ne peuvent perdurer durablement, a déclaré Salim Ahmed Salim, membre du conseil d’administration et ancien secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine [OUA, devenue Union africaine]. Si l’Afrique doit continuer sur la voie du progrès, nous devons porter une attention plus grande aux droits et à la sécurité de nos citoyens. »
 

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