Au trot de la précampagne présidentielle

La date prévue pour l’élection présidentielle ivoirienne (31 octobre) approchant à grand pas, c’est le temps des derniers réglages pour les organisateurs. Quant aux états-majors des partis politiques, ils sont sur le pied de guerre.

Des électeurs ivoiriens devant des listes électorales. © D.R.

Des électeurs ivoiriens devant des listes électorales. © D.R.

Publié le 29 septembre 2010 Lecture : 2 minutes.

« Gbagbo accueilli en fanfare à Bondoukou », « Démonstration de force des soldats de Bédié », « Le 31 octobre, c’est un coup KO [en faveur d’ADO, NDLR] ! ». À un peu plus d’un mois du premier tour de la présidentielle ivoirienne, les unes de la presse quotidienne partisane ne font pas dans la mesure en relatant les faits et gestes de leurs « poulains » respectifs.

Pour Fraternité Matin, les candidats sont sur tous les fronts. Outre le chef de l’État et ses deux principaux adversaires, Henri Konan Bédié et Alassane Dramane Ouattara, le quotidien gouvernemental donne la parole à l’ancienne ministre de la Justice, Jacqueline Oble, seule femme à se présenter, ou encore à Gnamien Konan, l’ex-directeur général des douanes, et Albert Mabri Toikeusse, le leader de l’UDPCI.

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La majorité des 14 candidats sont en campagne à Abidjan et sur tout le territoire pour présenter à la population leurs hommes et leurs programmes. Conséquence : après de multiples reports depuis 2005, une grande majorité d’Ivoiriens, jusque-là très sceptiques, semblent désormais y croire.

« C’est jouable si tout le monde y met du sien », explique Paul Koffi Koffi, directeur de cabinet adjoint du Premier ministre. Depuis plusieurs semaines, les chevilles ouvrières du processus de sortie de crise travaillent d’arrache-pied pour planifier les dernières tâches : distribution des cartes d’électeurs et d’identité, formation des agents électoraux, acheminement du matériel et sécurisation du scrutin. Dans l’objectif de tenir la date du 31 octobre pour le premier tour.

Climat de paix

Dans les bars de jour – les assemblées tardives autour du thé -, on devise sur les chances des uns et des autres, sur leurs promesses pour l’avenir et sur les dangers du scrutin. Pour l’instant, la précampagne se déroule dans un climat apaisé. Les candidats se rendent aussi bien dans leur fief que sur des terres réputées plus hostiles. Le Premier ministre, Guillaume Soro souhaite préserver cet esprit et passer le message d’une « élection fair play et sans violence ». Il s’y emploiera notamment à Bouaké, où il réunira ses troupes le 29 septembre.

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À l’issue de cette rencontre, les Forces nouvelles (FN) enverront neuf délégations dans toute la région septentrionale pour annoncer la visite du chef du gouvernement, à partir de la deuxième semaine d’octobre. Celle-ci verra le lancement de la distribution des cartes d’identité et d’électeur, sésame réclamé depuis les premières heures par les populations du Nord.

Pour Soro et ses hommes, l’équation est simple. Il faut absolument réussir la toute dernière étape de la sortie de crise. Un scrutin propre, transparent et reconnu par tous, ne manquerait pas de faire remonter au plus haut la cote des FN. Ainsi, une fois la présidentielle passée, ils pourront afficher enfin leurs ambitions et tenter de se faire une place sur l’échiquier politique national.
 

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