28 septembre : Cellou Dalein Diallo veut créer une commission vérité et réconciliation

Aux familles des victimes des massacres du 28 septembre 2009 qui réclament une justice exemplaire, le finaliste à l’élection présidentielle guinéenne, Cellou Dalein Diallo, propose à la place de créer une commission vérité et réconciliation.

Des victimes des violences du 28 septembre 2009, à Conakry. © AFP

Des victimes des violences du 28 septembre 2009, à Conakry. © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 28 septembre 2010 Lecture : 1 minute.

Cellou Dalein Diallo voudrait-il ménager les militaires ? C’est en tout cas ce que laisse supposer la déclaration du leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et finaliste au deuxième tour de la présidentielle (dont la date est toujours inconnue), qui s’exprimait à l’occasion de la commémoration des massacres du 28 septembre 2009 à Conakry.

« Si je suis élu à la présidence, je pense mettre en place une Commission vérité et réconciliation. Non pas nécessairement pour punir les gens, mais pour condamner les actes vraiment barbares qui ont été commis et qui devraient être complètement bannis de nos forces armées et de la police », a-t-il dit, en précisant que « ce n’est pas l’emprisonnement des coupables qui est la solution ».

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Cellou Dalein Diallo après les violences du 28 septembre 2009, à Dakar.
© AFP

Punition sociale

Cellou Dalein Diallo avait lui-même été sévèrement battu par des militaires au cours des violences du 28 septembre 2009 qui ont fait plus de 150 morts. Un drame sur lequel il était revenu pour jeuneafrique.com en décembre 2009 (voir la vidéo ci-dessous). Il avait été évacué vers le Sénégal, puis vers la France, où il avait été soigné dans un hôpital militaire de la région parisienne, notamment pour « quatre cotes cassées », a-t-il rappelé.

« Je veux m’incliner devant la mémoire de ceux qui vont perdu la vie il y a un an. Ils ne sont pas morts pour rien parce que le combat pour l’instauration de la démocratie a continué et des progrès non négligeables ont été accomplis », a ajouté Diallo. « Il faut que la vérité soit connue, que les responsabilités soient situées et que les coupables demandent pardon s’ils sont disposés à entrer dans cette dynamique. (…) Que d’abord chacun reconnaisse qu’il a fait ça, c’est déjà une punition sociale », a-t-il conclu.
 

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