Nouvelles interpellations dans l’affaire des faux Éperviers de Bahreïn
Après les aveux de Tchanilé Bana dans l’affaire des faux Éperviers au Bahreïn, la police togolaise a mis la main sur trois suspects.
Selon des sources policières, trois personnes ont été arrêtées par les enquêteurs dans l’affaire des faux Éperviers du Bahreïn. Antoine Folly, ancien ministre des Sports et membre du comité intérimaire de gestion de la Fédération togolaise de football (FTF), est aux mains des forces de l’ordre depuis jeudi soir. Il a entamé une grève de la faim pour protester contre son arrestation. Mamadou Doukouré, secrétaire général du comité intérimaire, mais aussi beau-frère du général Seyi Memene, lui-même président dudit comité et vice-président de la Confédération africaine de football (Caf), est également en détention. De même que l’entraîneur Bawa Bako, l’adjoint de Tchanilé Bana, qui a reconnu être le principal instigateur du match Bahreïn-Togo.
Le ministre Folly serait accusé d’avoir échangé des mails avec la Fédération bahreïni dans le cadre du match des vrais-faux Éperviers, le 7 septembre dernier. Quant à Mamadou Doukouré, il est soupçonné, lui-aussi, d’être l’un des cerveaux de l’escroquerie. Son nom serait également cité dans le tournoi d’Égypte au cours duquel l’entraîneur Tchanilé Bana avait envoyé en août dernier une équipe de son centre de formation en la faisant passer pour l’équipe nationale. Un délit qui a valu à M. Tchanilé une suspension de toute activité sportive d’une durée de 2 ans, portée à cinq ans après l’affaire du Bahreïn.
Tchanilé Bana en fuite
Dans un communiqué radiodiffusé, l’actuel ministre des Sports, Christophe Tchao, a indiqué avoir interpellé des suspects, sans les nommer, « pour les besoins de l’enquête ». Le ministre ajoute qu’il a « saisi le garde des sceaux, ministre de la Justice, pour porter plainte et demandé que toutes les investigations soient menées et les responsabilités situées en vue de prendre les sanctions qui s’imposent à l’encontre de ces citoyens indélicats ».
Depuis vendredi, le domicile de M. Tchanilé est sous haute surveillance policière. L’escroc est activement recherché par les forces de l’ordre togolaises. Les motivations de sa fuite restent inconnues. Il avait reconnu et demandé des excuses aux fans du football de son pays, au cours d’un point de presse qu’il a lui-même animé avant de disparaître.
Le malaise persistant au sein du comité de gestion intérimaire de la FTF a entraîné de nouvelles défections : deux de ses membres, Me Martial Akakpo et le juge Pawélé Sogoyou, ont démissionné. La formation d’un nouveau bureau de la FTF est attendue pour le 16 octobre prochain. Enfin une occasion de sortir le football togolais de l’impasse ?
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