Obama dévoile sa politique de fermeté
Le président américain a dévoilé sa nouvelle politique d’aide au développement à l’occasion du sommet sur les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). La nouvelle stratégie de Barack Obama consiste à se concentrer dans certains pays et secteurs.
C’est une annonce qui doit inquiéter dans certaines capitales du continent. Le président américain Barack Obama s’est engagé mercredi dans une réforme profonde de la politique américaine en matière d’aide publique au développement.
Comme l’indique la « directive présidentielle sur le développement mondial » qu’il a adoptée le même jour, l’aide publique au développement des États-Unis devra désormais être concentrée dans certains pays et secteurs économiques, au détriment de la répartition qui prévalait jusque-là.
Exit la "Gestion de la pauvreté"
Ces choix seront « difficiles » a d’ores et déjà annoncé la Maison Blanche, tandis que Barack Obama fustigeait la politique menée jusqu’à maintenant, assimilée à une « gestion de la pauvreté ». « Pensez aux millions de gens qui ont compté sur l’aide alimentaire pendant des décennies. Ce n’est pas du développement, c’est de la dépendance, et c’est un cycle que nous devons casser », a lancé le président américain, qui s’exprimait à New York lors du sommet sur les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).
Pour justifier la poursuite de ces dépenses publiques par temps de déficits budgétaires astronomiques, Barack Obama a estimé que le développement des pays pauvres était une des conditions de la sécurité et de la prospérité des Américains.
« Enterrons le vieux mythe selon lequel l’aide au développement ne serait qu’une opération de charité qui ne sert pas nos intérêts. Et rejetons le cynisme selon lequel certains pays sont condamnés à une pauvreté perpétuelle », a déclaré le président américain.
De l’aide contre des efforts
D’après le texte publié sur le site de la Maison Blanche, les États-Unis veulent concentrer les « ressources, outils politiques et soutiens » dans « certains pays et sous-régions où les conditions sont réunies pour un progrès durable ».
Il faut comprendre cette expression par une aide renforcée aux pays qui feront suffisamment d’efforts, aux yeux de Washington, en matière de croissance économique et de démocratie. Les Américains entendent ainsi « demander des comptes » à « tous les pays à qui les États-Unis fournissent une aide […] même dans ceux où nos efforts ont été guidés par d’autres considérations stratégiques ».
En clair, Barack Obama dit vouloir mettre fin aux rentes dont bénéficient, avec peu de contrôles, les alliés des États-Unis dans le monde.
Mais aux chefs d’État jugés « responsables », Washington promet de ne pas les court-circuiter : l’aide américaine transitera désormais « à travers les institutions nationales plutôt qu’autour d’elles ».
Le plan doit être mis en œuvre à partir de l’année fiscale 2012 (soit dès octobre 2011). À ce stade, aucune région et aucun pays n’a été visé spécifiquement.
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