La Chine va prêter 3 milliards de dollars au Nigeria

Le Nigeria va conclure avec la Chine un emprunt de 3 milliards de dollars, destiné au financement de projets d’infrastructures, auxquels des entreprises chinoises seront associées. Le géant asiatique se positionne aussi sur le pétrole nigérian.

Goodluck Jonathan se rendra en Chine du 9 au 12 juillet. © AFP

Goodluck Jonathan se rendra en Chine du 9 au 12 juillet. © AFP

Publié le 4 juillet 2013 Lecture : 2 minutes.

Alors qu’il vient de conclure une émission obligataire d’un milliard de dollars pour financer des grands projets dans le secteur de l’énergie, le Nigeria récidive. Le président nigérian Goodluck Jonathan doit se rendre en Chine le 9 juillet afin de signer un emprunt de 3 milliards de dollars à destination des infrastructures.

La ministre des Finances Ngozi Okonjo-Iweala l’a confirmé le 3 juillet à Reuters : le gouvernement chinois fournira les fonds à des taux d’intérêt très favorables (inférieurs à 3 % sur une période de 15-20 ans). Ces prêts s’insèrent dans un vaste plan d’emprunt de 7,9 milliards de dollars, approuvé par l’Assemblée nationale nigériane l’an dernier.

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Des besoins de 10 milliards de dollars par an

Ces financements incluent 500 millions de dollars destinés à l’extension des aéroports de Lagos, Abuja, Port Harcourt et Kano, et plus de 700 millions de dollars pour la construction d’une centrale hydroélectrique dans l’état de Niger, à l’ouest du pays. Ils comprennent également 600 millions de dollars pour le projet de transport ferroviaire urbain d’Abuja. L’accord passé entre les deux pays prévoit que des entreprises chinoises seront associées à ces réalisations.

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Dans une interview accordée en mai, Ngozi Okonjo-Iweala estimait à 10 milliards de dollars par an le montant des investissements nécessaires à l’amélioration des infrastructures, notamment dans le secteur routier et énergétique, afin de faire face à la croissance démographique (2,55 %) et économique (6 à 7 %) du pays le plus peuplé d’Afrique.

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Chinigeria

La relation sino-nigériane est loin d’être un long fleuve tranquille. En mars, le toninutrant gouverneur de la Banque centrale du Nigeria, Lamido Sanusi, dénonçait, dans une tribune publiée dans le Financial Times, les méthodes « impérialistes » de la Chine sur le continent. La ministre des Finances a pris ses distances vis à vis de cette sortie : « Je ne suis pas de cette école (…) Nous devons être ouverts à tous ceux qui veulent investir et nous aider à financer nos besoins », a justifié Ngozi Okonjo-Iweala.

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D’après la responsable nigériane, la délégation qui se rendra en Chine discutera aussi de l’intérêt du géant asiatique pour le pétrole nigérian. Avec la découverte de pétrole et de gaz de schiste aux États-Unis, le Nigeria est en train de perdre son plus gros client et recherche de nouveaux acheteurs. « La Chine veut davantage de pétrole et de gaz… nous en avons et les chinois ont quelque chose que nous voulons. Ce sont des bonnes bases pour négocier », a résumé la ministre des Finances.

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