Gbagbo, Bédié et Ouattara confirment la date de la présidentielle
Réunis à Ouagadougou autour du médiateur Blaise Compaoré, les trois ténors politiques ivoiriens Gbagbo, Bédié et Ouattara ont entonné la même chanson. À les en croire, il n’y a plus aucun obstacle à la tenue de l’élection présidentielle le 31 octobre.
La photo était belle. Les trois candidats à l’élection présidentielle ivoirienne prévue pour le 31 octobre prochain étaient présents, ce mardi 21 septembre à Ouagadougou. Le président ivoirien Laurent Gbagbo et ses opposants Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara étaient réunis autour du médiateur dans la crise ivoirienne Blaise Compaoré. Le Premier ministre et chef de l’ex-rébellion ivoirienne des Forces nouvelles (FN), Guillaume Soro, était à leurs côtés. Tous ont clairement exprimé leur confiance dans la tenue du scrutin, qui a subi de nombreux reports depuis 2005.
« Nous avons échangé sur toutes les questions et sur les éventuels écueils qui peuvent entraver la marche de ce processus, j’ai bon espoir que tout ira bien », a assuré Blaise Compaoré à la sortie de la réunion.
Dernière ligne droite
« Je suis très confiant pour le 31 octobre », a lancé à son tour le président Gbagbo. « On ne peut pas dire qu’il n’y aura pas de couac mais il n’y a plus aucun problème politique », a-t-il ajouté. « Même si, par hasard, il y avait un jour du retard – ce que je ne souhaite pas de toute façon -, ça ne serait pas sur des questions politiques. »
L’ex-chef de l’État Henri Konan Bédié s’est dit quant à lui « satisfait et confiant parce que nous avons confirmé la date du 31 octobre. […] C’est la dernière ligne droite, nous avons le premier tour de l’élection présidentielle le 31 octobre. Je pense que cette fois-ci, c’est la bonne », a enfin déclaré l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara.
« Esprit de fair-play »
La confiance des candidats peut s’appuyer sur des bases solides, même si elle peine encore à convaincre la majorité des Ivoiriens. Un grand pas vers l’élection a été franchi avec la liste électorale définitive adoptée le 9 septembre après des mois de polémiques et une crise meurtrière en février. D’importantes tâches logistiques restent cependant à accomplir, et des interrogations demeurent sur la sécurisation du scrutin.
Dans leur communiqué final, les trois rivaux et le médiateur ont lancé un appel « pressant » au gouvernement et à la Commission électorale indépendante (CEI) pour que soient franchies dans les « meilleures conditions et dans les délais requis » les étapes du processus électoral jusqu’au 31 octobre, notamment la production et distribution des cartes d’identité et d’électeurs. Enfin, ils n’ont pas manqué d’en appeler « au sens patriotique et à l’esprit de fair-play des candidats et de leurs partisans » pour le respect du verdict des urnes. Pourvu qu’ils s’entendent eux-mêmes… (Avec AFP)
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