Faux Éperviers au Bahreïn : Tchanilé Bana reconnaît sa culpabilité

Mardi à Lomé, Tchanilé Bana a reconnu être l’instigateur d’un match de faux Éperviers au Bahreïn, le 7 septembre dernier. Il souhaite cependant que l’affaire s’arrête là, et que ses éventuels complices ne soient pas sanctionnés. Selon lui, « certains risquent d’y laisser leur peau ».

Tchanilé Bana, l’entraîneur togolais à l’origine de la supercherie. © Jean-Claude Abalo pour J.A.

Tchanilé Bana, l’entraîneur togolais à l’origine de la supercherie. © Jean-Claude Abalo pour J.A.

Publié le 21 septembre 2010 Lecture : 2 minutes.

« J’ai écopé de trois ans d’interdiction de toute activité liée au football. Même si cela est dur pour moi, je suis obligé de l’accepter en toute sportivité. Je ne voudrais pas créer de polémique. Mais, je souhaite que cela s’arrête à moi », a affirmé le faussaire, qui se dit « conscient des erreurs commises ». Même s’il présente les faits – l’organisation d’un match de faux Éperviers au Bahreïn – sous un jour honorable, sans parler de quelconque motivations financières.

« J’avais voulu aider des jeunes togolais, qui ont choisi de jouer au ballon mais qui ont des problèmes pour s’exprimer à cause du manque de compétition sur le plan national », allègue l’ex-entraineur des Éperviers. « Vous savez que ce problème ne date pas d’aujourd’hui et certains membres du Comité intérimaire de la FTF risquent d’y laisser leur peau. J’accepte la sanction », a-t-il lancé.

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Auditionné il y a quelques jours par le Comité intérimaire de gestion de la FTF, il avait pourtant nié les faits qui lui étaient reprochés. Mais sa parole était sujette à caution. En août dernier, il avait écopé de deux ans de suspension pour avoir fait jouer, au Caire, des footballeurs de son centre de formation qu’il avait fait passer – déjà ! – pour des Éperviers.


L’équipe fictive des Éperviers qui a joué au Bahreïn, le 7 septembre dernier.
© D.R.

« Porte ouverte à l’impunité »

Le malandrin a par ailleurs présenté ses excuses au monde du football togolais et international, ainsi qu’à la Fédération de Bahreïn. Et il a souhaité que « cette affaire soit close et que nos regards et cœurs soient tournés vers le match du 10 octobre (Togo-Tunisie, comptant pour les éliminatoires de la Can 2012) ».

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Mais à Lomé, les propos de Tchanilé ne satisfont pas tout le monde. « C’est trop facile de se dérober de la sorte. Il est clair que Bana n’a pas agi seul. Tous les faussaires impliqués dans cette affaire doivent être démasqués. Sinon, ce serait la porte ouverte à l’impunité dans notre football », s’est alarmé Hervé Agbodan, analyste sportif au bimensuel X-Sports, qui se demande « pourquoi Bana veut à tout prix protéger ses complices ». L’entourage du président du Comité intérimaire de la FTF, le général Seyi Mamene, serait-il impliqué ? Certains n’hésitent pas à le croire.

Joint par jeuneafrique.com à Lomé, le ministre des Sports Christophe Tchao s’est abstenu de tout commentaire. Il a juste affirmé attendre « tous les éléments de l’enquête avant de se prononcer ».

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