Saâdane, Benchikha et les postulants

Le nom du successeur de Rabah Saâdane est connu depuis le 13 septembre. La solution interne, Abdelhak Benchikha, s’est finalement imposée à une foule de candidatures internationales.

Rabah Saâdane ne veut pas s’expliquer sur sa démission pour l’instant. © AFP

Rabah Saâdane ne veut pas s’expliquer sur sa démission pour l’instant. © AFP

Alexis Billebault

Publié le 21 septembre 2010 Lecture : 3 minutes.

Il parlera peut-être plus tard. Pour l’instant, Rabah Saâdane profite de sa famille et ne veut pas évoquer les raisons qui l’ont poussé à donner sa démission au lendemain d’un match nul face à la Tanzanie (1-1) à Blida lors de la première journée des éliminatoires de la CAN 2012. « Je n’ai rien à dire pour le moment. Je communiquerai peut-être plus tard. Je ne regrette pas mon choix, et nous avons réglé mon départ à l’amiable avec la fédération. Je n’ai pas encore de projet pour l’avenir », a expliqué, toujours affable, « le cheikh », joint à son domicile algérois la semaine dernière, et qui aurait été approché depuis par la fédération soudanaise et quelques clubs du Golfe Persique.

Celui qui a permis à l’Algérie de se mêler au gratin planétaire, vingt-quatre ans après une dernière apparition furtive au Mexique (1986) ne supportait plus les attaques d’une certaine presse et la vindicte populaire symbolisée par les violentes insultes de quelques-uns le 3 septembre dernier à Blida. Ceux qui lui reprochaient son jeu trop défensif, ses choix tactiques et humains, et notamment sa propension à sélectionner massivement des joueurs évoluant à l’étranger, sont les mêmes qui l’encensaient il y a dix mois, quand Saâdane, en qualifiant l’équipe nationale pour la Coupe du Monde sud-africaine avait extirpé l’Algérie de sa médiocrité.

la suite après cette publicité

Depuis, Saâdane a observé le ballet des candidats à sa succession, savamment orchestré par la rumeur, les intermédiaires plus ou moins bidons et la Fédération Algérienne de Football. Très tôt, Abdelhak Benchikha, le sélectionneur de l’équipe nationale des locaux fût pressenti, sans que l’on sache vraiment si sa nomination se limiterait au seul match en Centrafrique le 9 octobre prochain ou au contraire à la totalité des cinq matchs éliminatoires restants au programme. La cote de cet entraîneur réputé très à cheval sur la discipline et pas forcément désiré par certains cadres de la sélection a grimpé très vite, pour aboutir à une nomination définitive le 13 septembre.

Une sélection très courtisée

Le nom de l’ancien milieu de terrain des Fennecs avait été précédé d’une litanie de candidatures plus ou moins avérées. Philippe Troussier, l’ex sélectionneur de l’Afrique du Sud, du Burkina Faso et du Maroc, s’était déclaré disponible quelques heures à peine après la démission de Saâdane. Puis Rolland Courbis, contacté par jeuneafrique.com juste avant la nomination de Benchikha, avait déclaré que le poste pouvait l’intéresser.

« J’ai effectivement été approché par plusieurs personnes se disant proches de la fédération algérienne, mais je n’ai eu aucun contact officiel », avait expliqué l’ancien entraîneur de Marseille et de Bordeaux. Il y eut aussi la rumeur Alain Michel, le coach du MC Alger, aperçu dans les locaux de la fédération, ce qui avait conduit celle-ci à diffuser un communiqué pour expliquer qu’il ne s’agissait que d’une visite de courtoisie. Et pendant que Mohamed Raouraoua voyait arriver sur son bureau quelques CV (le Serbe Bora Milutinovic, l’Allemand Lothar Matthaüs, l’Argentin Romero), la liste des successeurs potentiels du « cheikh » Saâdane s’allongeait avec le nom du français Hervé Renard, sélectionneur de l’Angola depuis le mois d’avril dernier, lequel avait affirmé à jeuneafrique.com « ne pas avoir été contacté. »

la suite après cette publicité

Finalement, et sans que l’on sache vraiment s’il s’agit d’un choix par défaut, la FAF a choisi l’option locale avec Benchikha (46 ans), qui a réussi à qualifier l’équipe A’ pour le Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) prévu au Soudan en 2011. Il travaillera avec les adjoints de Saâdane et présente pour la fédération l’avantage de ne pas coûter trop cher. Son prédécesseur percevait autour de 20 000 € par mois. Selon certaines sources, le salaire de Benchikha, qui s’est vu assigner la mission de qualifier l’Algérie pour la CAN 2012, sera inférieur à cette somme…

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires