Le Nigeria lève un milliard de dollars

Le Nigeria a confortablement levé 1 milliard de dollars sur les marchés financiers internationaux, une émission obligataire sursouscrite quatre fois. Le pays entend financer des projets d’infrastructures dans le secteur énergétique.

Ngozi Okonjo-Iweala, la ministre des Finances du Nigeria. © AFP

Ngozi Okonjo-Iweala, la ministre des Finances du Nigeria. © AFP

Publié le 3 juillet 2013 Lecture : 2 minutes.

Deux ans après sa première incursion sur les marchés financiers internationaux, le Nigeria, premier producteur de pétrole en Afrique, vient de conclure avec succès une émission obligataire d’un milliard de dollars. Cette levée de fonds est destinée à financer des projets d’infrastructures dans le secteur de l’énergie. Le gouvernement voudrait notamment stimuler la production d’électricité dans un pays où la demande est presque deux fois supérieure à la production et où les coupures de courant sont quotidiennes.

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Cette émission obligataire se décompose en deux emprunts de 500 millions de dollars. Le premier, sur 5 ans affiche un taux de 5,375 % et le second d’une maturité de 10 ans, un taux de 6,625 %, selon IFR, le service d’analyse de Reuters. Des taux proches de la dernière émission obligataire nigériane de janvier 2011. L’appétit des investisseurs pour la dette nigériane ne s’est pas démenti puisque la nouvelle émission a été sursouscrite quatre fois. « Cela témoigne de la confiance des marchés dans l’économie nigérianne », a affirmé Ngozi Okonjo-Iweala au cours d’une téléconférence avec la presse.

Un contexte plus délicat

« Ce succès est d’autant plus remarquable que les marchés sont turbulents ces temps-ci », a noté la ministre. Après une période de taux historiquement faibles, qui avait vu certains pays africains emprunter moins chers que l’Espagne et le Portugal, le contexte est désormais plus délicat. En cause, une demande en baisse suite à la décision, fin avril, de la Banque fédérale américaine (Fed) de freiner le rythme de ses 85 milliards de dollars d’achats mensuels d’obligations, qui avaient fortement alimenté l’attrait des investisseurs en quête de rendement pour les dettes des pays émergents.

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Du Kenya au Ghana en passant par le Rwanda, les pays africains sont de plus en plus nombreux à recourir aux marchés internationaux pour financer leur dette. Malgré leur hausse, les coûts sont encore inférieurs à la moyenne des cinq dernières années, d’après Reuters. Le Fonds monétaire international (FMI) a en outre dévoilé fin juin que le Sénégal prévoyait lui aussi de lever 500 millions de dollars avant la fin de l’année. Des opérations qui ne sont pas sans comporter des risques pour les finances publiques.

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