Côte d’Ivoire : Aggreko monte en puissance à Abidjan

La société britannique Aggreko a inauguré l’agrandissement de la centrale thermique de Vridi. Cette dernière voit sa capacité de production portée à 200 mégawatts.

Le site a été inauguré par Daniel Kablan Duncan et par le ministre britannique Mark Simmonds. © API

Le site a été inauguré par Daniel Kablan Duncan et par le ministre britannique Mark Simmonds. © API

Publié le 3 juillet 2013 Lecture : 2 minutes.

Le groupe écossais d’alimentation électrique temporaire Aggreko a installé une nouvelle centrale de 100 mégawatts (MW) sur le site de Vridi, à Abidjan, portant la puissance totale du parc à 200 MW, soit un doublement de sa capacité. Cette extension a été inaugurée par le Premier ministre Daniel Kablan Duncan et par le ministre britannique pour l’Afrique Mark Simmonds le 1er juillet. « Cette nouvelle centrale nous permet d’accroître le parc de production de notre centrale de Vridi et de garantir la disponibilité de l’énergie. Malgré l’augmentation de la puissance, nous produirons l’électricité avec la même quantité de gaz naturel », a confié à Jeune Afrique Christophe Jacquin, directeur général d’Aggreko en Afrique du Nord et de l’Ouest. Il a précisé que l’investissement pour ce type de centrale tournait autour de 100 millions de dollars.

Lire aussi :

la suite après cette publicité

Power Africa, le plan d’Obama pour électrifier l’Afrique
Electricité : le paradoxe africain
Nigeria : la privatisation de l’électricité prévue pour 2014

Demande en constante augmentation

Avec une économie en plein essor et une croissance du PIB d’environ 9,8 % en 2012, la demande en énergie a constamment augmenté en Côte d’Ivoire, mettant sous pression les infrastructures de production, de transmission et de distribution d’électricité. Dans le cadre de ce projet, l’aménagement des infrastructures, notamment le raccordement électrique au poste de transformation haute tension de Vridi, ainsi que l’alimentation des groupes électrogènes d’Aggreko en gaz naturel, sont à la charge de l’État.

En s’implantant en Côte d’Ivoire sous l’ère Gbagbo pour faire face aux problèmes de délestage dans le pays, le groupe Aggreko avait signé pour 34,41 milliards de F CFA pour installer sa première centrale, d’une puissance de 70 MW, La société britannique, incertaine de rester longtemps dans le pays, à cependant monté une filiale locale en 2010. « Nous avons signé un avenant au contrat Aggreko en novembre 2012. Cet accord a apporté des modifications dans l’exécution du contrat. Bien que la société reste deux ans de plus, la Côte d’Ivoire est parvenue à faire baisser les tarifs. Ainsi, l’électricité produite sera facturée à 18,5 F CFA/kWh à l’État contre 20 F CFA/kWh précédemment. La Côte d’Ivoire réalisera ainsi une économie annuelle de plus de 2,5 milliards de F CFA », a expliqué Amidou Traoré, directeur général de CI-Energies, la société publique qui a en charge la gestion du secteur électrique.

la suite après cette publicité

Exportation

L’essentiel de la production d’électricité d’Aggreko est destiné à l’exportation vers les pays de la sous-région, notamment le Ghana, le Bénin et le Togo. L’ambition de la Côte d’Ivoire est d’ajouter d’ici à deux ans 1 100 MW à son parc de production existant, estimé à 1421 MW, et de le porter ainsi à 2521 MW, ce qui permettra de surplanter son voisin ghanéen (2 500 MW) et de s’approcher du Nigéria (4 000 MW).

la suite après cette publicité

Selon Adama Toungara, le ministre des mines, de l’énergie et du pétrole, Les investissements pour la réalisation de grands projets d’infrastructures énergétiques se chiffrent à 4 milliards de dollars pour les cinq prochaines années.

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

Contenus partenaires