Dans le désert, la traque d’Aqmi continue

Du Niger à la Mauritanie, en passant par le Burkina Faso et le Mali, les armées de la sous-région sont en alerte maximum ou en opération contres les djihadistes d’Aqmi. Les sept otages enlevés au Niger dans la nuit de mercredi à jeudi se trouveraient actuellement dans le désert malien.

Aqmi aurait emmené les sept otages dans le désert malien. © Reuters

Aqmi aurait emmené les sept otages dans le désert malien. © Reuters

Publié le 18 septembre 2010 Lecture : 3 minutes.

Mise à jour le 18 septembre à 13h40.

L’affaire des sept personnes enlevées à Arlit (Niger) dans la nuit de mercredi à jeudi a visiblement déclenché une offensive des armées nigérienne et mauritanienne. De « violents combats » entre cette dernière et des membres armés d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) se poursuivaient samedi matin, selon l’AFP. Ils auraient fait 14 morts : 12 chez les djihadistes et 2 parmi les militaires.

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Les combats entre militaire mauritaniens et islamistes armés, lancés vendredi soir, se sont interrompus dans la nuit puis « ont repris violemment » samedi matin « à Raz-El-Ma » (235 km à l’ouest de Tombouctou), a indiqué une source militaire mauritanienne.

Un élu du nord Mali a confirmé de « violents combats » dans cette localité malienne. L’armée malienne n’aurait pas participé directement à cette opération. Le président malien Amadou Toumani Touré a déclaré samedi sur RFI : « Nous conjuguons nos efforts et nous avons d’ailleurs permis à tous les pays riverains de faire des poursuites ici éventuellement ».

Selon une source sécuritaire malienne les combats ont débuté vendredi soir « à la frontière entre la Mauritanie et le Mali puis s’étaient transportés vers la localité malienne de Hassissidi, à une centaine de kilomètres au nord de Tombouctou ».

Moyens aériens

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Cela montre « la détermination de notre armée à éradiquer le terrorisme qui a déjà visé notre armée à plusieurs reprises et porté atteinte à notre sécurité », a affirmé un responsable militaire mauritanien.

Les militaires français ne seraient pas, cette fois, directement impliqués dans l’offensive mauritanienne. « C’est vrai que les alliés, notamment les Français, nous ont donné des informations précieuses pour l’opération, mais ils n’étaient pas à nos côtés », a ainsi affirmé à l’AFP une source militaire mauritanienne. Des habitants de la région de Kidal (à 1 600 km au nord-est de Bamako) ont cependant affirmé vendredi avoir vu un avion de reconnaissance français survoler la région à basse altitude, ce qu’a confirmé une source algérienne.

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Pendant que les combats se poursuivaient, des sources sécuritaires nigériennes et algériennes ont indiqué que les sept otages ont « traversé la frontière » entre le Niger et le Mali et se trouvent actuellement dans le désert malien.

Appuyée par des moyens aériens, l’armée nigérienne s’est déployée depuis jeudi dans la zone frontalière de l’Algérie et du Mali « pour rechercher les otages et voir si on peut les empêcher de quitter le territoire nigérien », avait indiqué plus tôt une source nigérienne. Le Burkina Faso a également mis en « alerte maximum » ses forces de sécurité au nord, voisin du Mali et du Niger.

Aqmi au centre des soupçons

La France, en la personne de son ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, soupçonne ouvertement Aqmi. C’est aussi l’avis d’ne source sécuritaire nigérienne. « Parmi les ravisseurs, il y aurait un élément du groupe d’Abdelhamid Abou Zeïd, les autres agissant sur commande », a rapporté cette dernière, précisant qu’Abou Zeïd aurait commandité l’enlèvement.

Selon une source proche de l’enquête nigérienne, l’audacieuse opération des ravisseurs – qui ont surpris les victimes à leur domicile – a été favorisée par des « complicités internes » au dispositif sécuritaire du site d’Arlit.

Areva et Vinci, dont sons salariés la majorité des otages, ont décidé d’évacuer vers Niamey et éventuellement la France tous leurs expatriés des sites miniers du nord du Niger : ceux d’Arlit, dont le transfert était déjà bien engagé depuis jeudi, mais aussi ceux du site de la future mine géante d’uranium d’Imouraren, à 80 km de là, dont l’évacuation « est en cours » selon Areva. (avec AFP)

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