Le principal groupe de santé privé accusé de trafic d’organe

Le principal groupe de santé privé en Afrique du Sud, Netcare, son PDG et cinq chirurgiens ont été inculpés pour avoir transplanté les reins achetés à des Brésiliens et des Roumains pauvres sur de riches Israéliens, rapporte la presse jeudi.

L’hôpital Sainte Augustine de Durban, où aurait eu lieu les transplantations. © Google Street View

L’hôpital Sainte Augustine de Durban, où aurait eu lieu les transplantations. © Google Street View

Publié le 17 septembre 2010 Lecture : 1 minute.

L’hôpital privé Sainte Augustine de Durban (sud-est), géré par le groupe Netcare, est également poursuivi pour ces 109 opérations pratiquées en son sein entre 2001 et 2003, précise le quotidien The Star.

« Des citoyens israéliens ayant besoin d’une greffe de rein sont venus en Afrique du Sud pour l’opération (…) et ont payé les donneurs », selon le procès-verbal, publié dans le journal The Times.

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Les reins « ont d’abord été fournis par des Israéliens, mais des Roumains et des Brésiliens ont ensuite été recrutés parce que leurs reins coûtaient beaucoup moins cher », ajoute le PV.

Reins "low cost"

Les Israéliens étaient payés environ 20 000 dollars (15 000 euros) par rein, alors que ceux des Brésiliens et des Roumains ne coûtaient que 6 000 dollars (4 600 euros), selon ce document.

La police sud-africaine avait ouvert une enquête en 2005 contre l’Israélien Ilan Perry, soupçonné d’être le cerveau du trafic. Ce dernier a accepté récemment de coopérer avec la justice, ce qui a permis de procéder aux inculpations, précise The Times.

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Les suspects devraient comparaître pour une première audience de procédure en novembre.

Dans un communiqué, le groupe Netcare et son PDG Richard Friedland ont « nié vigoureusement toute exaction ».

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« Pendant plusieurs années, nous avons pleinement coopéré avec la police sud-africaine et fournit de nombreux documents aux inspecteurs. Nous sommes très surpris et déçus de voir que le procureur a jugé nécessaire de nous inculper », écrivent-ils.

Tous les pays, sauf l’Iran, interdisent la vente d’organes humains contre de l’argent, selon The Times. Seuls les dons entre parents ou de personnes décédées sont légaux.

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