Coup dur pour Desertec

La fondation Desertec, qui pilote le projet d’énergie verte en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, a décidé de rompre son partenariat avec le consortium industriel Dii. Un partenariat qui remontait à 2009.

Les travaux de la centrale solaire marocaine de Ouarzazate ont été lancé début mai. DR

Les travaux de la centrale solaire marocaine de Ouarzazate ont été lancé début mai. DR

Publié le 2 juillet 2013 Lecture : 1 minute.

Tempête sur Desertec. Le projet pharaonique qui s’était donné 40 ans pour bâtir, avec 400 milliards d’euros d’investissements, un vaste réseau d’installations solaires et éoliennes en Afrique du nord et au Moyen-Orient connaît un nouveau coup dur. La Fondation Desertec, organisme sans but lucratif qui développe l’idée du projet depuis 25 ans, a rompu avec le consortium industrie avec lequel elle s’était associée en 2009. « La Fondation a pris cette décision suite aux nombreux différends entre les deux entités », explique-t-elle dans un communiqué diffusé lundi 1er juillet.

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Baptisé Desertec Industrial Initiative (Dii), le consortium regroupe 57 entreprises et institutions, dont les allemands Deutsche Bank, EON et RWE, le français Saint-Gobain, les italiens Enel et Terra ou encore l’américain First Solar. Dii avait été créé en 2009, sous l’impulsion de la fondation Desertec, avec l’ambition d’installer 2 gigawatts de centrales solaires et éoliennes en Afrique du Nord et au Moyen-Orient d’ici à 2050. Une partie de cette production doit être exportée afin de couvrir 15 % des besoins énergétiques européens.

Nouvel obstacle

Le projet, souvent qualifié « d’utopie verte », n’en est pas à sa première difficulté. Ces derniers mois, Dii avait déjà perdu deux de ses sociétaires, les allemands Siemens et Bosch.

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Les plans de Desertec sont encore balbutiants. Seuls les travaux de la centrale solaire marocaine de Ouarzazate, qui produira, dans un premier temps, jusqu’à 160 MW d’électricité par an, ont déjà été lancés début mai. Les autres projets ne seraient pas menacés par la rupture selon le directeur de la fondation Desertec, Thiemo Gropp, cité par l’APS, l’agence de presse algérienne. En outre, la fondation précise qu’elle se réserve la possibilité de renouer avec Dii…

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