Un Malgache, un Togolais et cinq Français enlevés par un groupe armé

Sept salariés des sociétés françaises Areva et Satom ont été enlevés par un « groupe armé » dans la nuit de mercredi à jeudi à Arlit, au Niger.

La mine à ciel ouvert d’Arlit, dans le nord du Niger. © AFP

La mine à ciel ouvert d’Arlit, dans le nord du Niger. © AFP

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 16 septembre 2010 Lecture : 2 minutes.

Joint par Jeune Afrique, Areva a confirmé l’information. « Nous déplorons l’enlèvement de deux salariés et cinq sous-traitants [travaillant pour la société française Satom, NDLR]. »

Les deux salariés d’Areva sont de nationalité française. Concernant Satom, trois sont également français et les deux autres sont des ressortissants malgache et togolais, d’après une « source sécuritaire nigérienne » citée par l’AFP.

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L’enlèvement a été commis « par un groupe armé » de sept à une trentaine de personnes a indiqué Laouli Dan Dah, le porte-parole du gouvernement nigérien, à l’AFP. Les ravisseurs se trouvaient à bord de deux pick-up et parlaient « majoritairement arabe et souvent tamachek [langue des touaregs vivant dans la région, NDLR] », a-t-il précisé sans s’avancer sur l’identité du groupe. « Après leur forfait, ils ont pris la direction d’Inabangaret », près de la frontière avec l’Algérie et le Mali, a-t-il ajouté. Cette région est une zone d’influence d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Un otage relâché

Un « logisticien » nigérien, enlevé avec les expatriés, « a été, selon ses propres déclarations, relâché à une quarantaine de km d’Arlit », a indiqué Laouli Dan Dah, d’après qui il est actuellement entendu par les services de sécurité.

Selon toute vraisemblance, les sept personnes ont été enlevées à leur domicile à Arlit dans la nuit de mercredi à jeudi. L’information émane d’une source nigérienne confirmée par Areva. « Il n’est pas exclu qu’Al-Qaïda au Maghreb islamique ait gagné des sympathies au sein de la population nigérienne dans la région », ajoute la source nigérienne.

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© Google Maps

Joint la semaine dernière pour aborder la question de la sécurité de ses salariés, Areva déclarait « avoir mis en place des systèmes de sécurité depuis plusieurs années du fait de la rébellion touarègue ». « 80 % de la sécurité consiste à avoir de bonnes informations et à respecter les bonnes règles de comportement », expliquait Gaëtan Halna du Fretay, le responsable de la protection des personnes du groupe.

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Areva emploie 2 500 personnes au Niger, dont une centaine d’expatriés, en majorité français.

Jusqu’alors, les dispositions prises concernaient essentiellement le déplacement du personnel entre Arlit et les deux mines de Cominak et Somaïr, situées à quelques kilomètres. Les convois étant placés sous escorte militaire.

Le Français Michel Germaneau, qui est mort aux mains d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) en juillet, avait été enlevé au Niger au mois d’avril.

Lire notre dossier « Al-Qaïda : objectif Afrique » dans le n°2592 de Jeune Afrique, en kiosques jusqu’au 18 septembre.

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