Quand l’Église africaine fait sa com’
La première agence de presse de l’Église catholique africaine doit voir le jour dans un délai d’un an. Objectif : unifier le vaste réseau des médias catholiques du continent.
Façade de la cathédrale Notre Dame des Victoires, le 26 mai 2004 à Dakar. © AFP
L’Église d’Afrique a décidé de créer une agence de presse catholique unique pour l’ensemble du continent. Dans un an, du Maghreb à l’Afrique du Sud, la Catholic Continental News Agency for Africa diffusera gratuitement et dans trois langues (anglais, français et portugais) « la voix authentique de l’Afrique ».
Pour finaliser ce projet, le Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (Sceam) et le Conseil des médias catholiques (Cameco, basé à Rome) ont réuni leurs spécialistes, au début de septembre, à Nairobi (Kenya). « Nous nous sommes donné un an pour lancer cette agence », explique le ghanéen Benedict Assorow, directeur de communication du Sceam, consultant de Benoît XVI et membre du groupe de travail chargé de la création de l’agence.
Cent cinquante radios
Le projet, engagé depuis trois ans, s’inspire de l’Agence catholique d’Asie (Ucan), dont les journalistes ont été mis à contribution. Comme le souligne le père burkinabè Janvier Marie Gustave Yameogo, du Conseil pontifical pour les communications sociales, « il existe déjà des initiatives communes dans toute l’Afrique : des agences de presse comme la DIA [Documentation et information pour l’Afrique, NDLR] de Kinshasa et la Cisa [Catholic Information Service for Africa] de Nairobi sont très actives. Mais il y a trop peu d’interactions. Cette fragmentation est notre plus grande faiblesse ». Sans compter les 150 radios, les journaux, sites internet et quelques télévisions catholiques présents sur le continent.
Toute la difficulté consiste à organiser ce réseau, ses ressources humaines et ses moyens techniques. Un comité des finances et de collecte de fonds a aussi été constitué. Il est présidé par l’abbé Roger Tessier, un père blanc de la Cisa.
