InFidel au modèle cubain
Le Lider Maximo a déclaré lors d’un entretien que le système politique cubain ne fonctionnait plus et n’était pas exportable.
Pour Fidel Castro, c’est un comeback aussi fracassant… qu’anticastriste. Dans un entretien accordé au magazine américain The Atlantic, le Lider Maximo se livre à un surprenant désaveu du système politique qu’il a lui-même mis en place. À une question du journaliste qui lui demande si le modèle cubain est, selon lui, exportable, Fidel répond à brûle-pourpoint que « le modèle cubain ne fonctionne même plus pour nous ».
Surpris par cette déclaration, le journaliste Jeffrey Goldberg, auteur de l’article, explique sur son blog que le père de la « révolution olive » de 1959 « essaie peut-être de créer un espace pour que son frère, aujourd’hui président, puisse mettre en place les réformes nécessaires tout luttant contre les résistances plus que probables des plus orthodoxes du parti et de la bureaucratie ».
Castro avait déjà suggéré dans un éditorial paru en avril dans des médias cubains, qu’il approuvait les réformes modestes lancées par son frère cadet, le président Raul Castro, pour stimuler l’économie cubaine. Une autre révolution en marche, somme toute, qui ne plaît pas vraiment à la « nomenklatura » castriste… Mais ce n’est pas tout.
La crainte d’un conflit nucléaire
Dans l’entretien, qui portait sur les risques de conflit entre Israël et l’Iran avec une possible implication des États-Unis, Castro pousse la chansonnette jusqu’à faire sa propre autocritique, en toute bonne foi, semble-t-il. Revenant sur la crise des missiles de Cuba, en 1962, il explique que cela « ne valait vraiment pas la peine » d’inciter l’Union soviétique à utiliser l’arme nucléaire contre les États-Unis.
La bombe atomique paraît être une préoccupation majeure pour l’ancien dirigeant cubain, affaibli mais dépeint comme vif d’esprit. Après sa réapparition médiatique en juillet, après un retrait de quatre ans consécutif à une opération des intestins, Fidel Castro, âgé de 84 ans, a déclaré redouter une guerre nucléaire. Selon lui, une catastrophe de cette nature est à craindre si les États-Unis et Israël tentent d’imposer des sanctions internationales contre l’Iran en raison de ses activités nucléaires.
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