CAN : contre les Léopards, les Lions vont-ils enfin rugir ?

Absent de l’édition 2010, le Sénégal vise une qualification pour la CAN 2012, avec un premier match dimanche 5 septembre en RD Congo contre les Léopards. Les Lions de la Teranga vont-ils reconquérir un public qui avait cessé de croire en eux depuis 2008 ?

Dimanche, face aux Léopards, les Lions n’ont pas droit à l’erreur pour reconquérir leur public. © D.R.

Dimanche, face aux Léopards, les Lions n’ont pas droit à l’erreur pour reconquérir leur public. © D.R.

Alexis Billebault

Publié le 4 septembre 2010 Lecture : 2 minutes.

L’accueil avait été plutôt distant, et même froid. Ce 11 août 2010, lors d’un match amical face au Cap Vert, le public du stade Senghor de Dakar était prudemment venu en petit comité (10 000 personnes environ).  Mais la victoire des Sénégalais (1-0) n’a pas suffit à sceller la réconciliation entre les Lions et leurs supporteurs.

« Disons que c’est un petit premier pas, mais il y a encore beaucoup de chemin à parcourir », admet Ferdinand Coly, l’ancien capitaine des Lions qui est aujourd’hui leur team manager. « C’est un rôle assez ingrat. Je fais le lien entre le staff et les joueurs, le staff et la fédération, la fédération et le ministère, j’interviens sur tout ce qui concerne le règlement intérieur, les primes, les transports, etc… », explique-t-il.

la suite après cette publicité

Perte de confiance

La création de ce poste n’est pas innocente. L’image de la sélection nationale s’est détériorée au fil des années, et la litanie des frasques nocturnes de certains joueurs, El Hadji Diouf en tête, et celle des magouilles financières des dirigeants, avaient fini par lasser l’opinion publique. « Aujourd’hui, la lutte est presque plus populaire que le foot. Le désamour est évident, et si nous en sommes arrivés là, c’est parce que l’après 2002 a été mal géré », assure Coly.

Depuis cette année faste, qui avait fait du Sénégal un finaliste continental au Mali (défaite face au Cameroun aux tirs au but) et un quart de finaliste lors de la Coupe du monde au Japon et en Corée du Sud (0-1 contre la Turquie), l’ancienne puissance émergente du football africain a progressivement replongé dans un anonymat qu’elle avait mis longtemps à quitter.

« On s’est peut-être vus trop beaux après 2002. On pensait qu’il nous suffisait d’entrer sur le terrain pour gagner. Aujourd’hui, j’ai l’impression que le peuple a du mal à croire en nous. La reconquête passera par des victoires. Et les joueurs ne pourront exiger des choses que s’ils gagnent. »

la suite après cette publicité

En 11 rencontres face aux Lions, les Léopards ont remporté trois victoires et concédé quatre matchs nuls.
© D.R.

la suite après cette publicité

L’Égypte en modèle

En nommant en décembre 2009 Amara Traoré sélectionneur, la fédération a opté pour la solution locale. L’ancien attaquant de Metz et Gueugnon, qui faisait partie de l’épopée coréo-japonaise il y a huit ans avait déjà occupé ce poste en 2005-2006 en formant un duo avec Ablaye Sarr. Champion du Sénégal avec La Linguére de Saint-Louis en 2009, il a choisi de reconstruire la sélection nationale en mélangeant cadres (Diakhaté, Daf, Niang, S. Diawara), nouvelle génération (Dia, Biram Diouf, R. Gomis ) et joueurs locaux (N’Diaye, Seck, Fall).

« Il y a une volonté de s’inscrire avec lui dans la continuité, car le Sénégal  a eu beaucoup de sélectionneur depuis 2002 et le départ de Bruno Metsu. L’Égypte, qui travaille depuis plusieurs années avec Hassan Shehata est un exemple à suivre », explique Coly. Un bon résultat dimanche à Lubumbashi serait une première étape…

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Mamadou Niang, le meilleur buteur de la Ligue 1, veut quitter l’Olympique de Marseille. © AFP

Mamadou Niang, ou le grand saut dans l’inconnu

Contenus partenaires