En visite à Paris, mercredi 1er septembre, l’opposant Alpha Condé s’est exprimé sur le second tour de la présidentielle guinéenne, qui doit avoir lieu le 19 septembre. Après avoir obtenu 18,25 % des suffrages au premier, il affrontera l’ex-Premier ministre Cellou Dalein Diallo, qui a réuni, lui, 43,69 % des voix.

Alpha Condé a promis qu’il accepterait sa défaite, si l’élection se déroulait de manière transparente. « S’il n’y a pas eu de fraude, il n’est pas important que je perde ou que je gagne. Ce qui est important, c’est que la Guinée tourne la page […] Pour le moment, je me bats pour que la Guinée retrouve le chemin de la démocratie », a-t-il indiqué.

« Nous savons qu’il y a eu une fraude gigantesque au premier tour. Je n’accepterai pas de fraude au second tour », a rajouté le leader du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), refusant d’indiquer s’il se contenterait de contester les résultats par les voies légales en cas de défaite.

« Rien à demander à la France »

Alpha Condé a par ailleurs indiqué qu’il avait profité de son séjour à Paris pour rendre visite à Bernard Kouchner, le ministre français des Affaires étrangères « qui est un vieil ami ». « C’était une visite informelle. J’estime que les élections en Guinée sont l’affaire des Guinéens et je n’ai rien à demander à la France », a-t-il précisé pour couper court à toute polémique sur l’ingérence de la France dans la politique intérieure guinéenne.

Alpha Condé se rendra jeudi au Burkina Faso, où il rejoindra son adversaire Cellou Dalein Diallo. Le médiateur de la crise en Guinée, le président burkinabè Blaise Compaoré, les a invités dans un souci d’apaisement, à quelques jours du second tour.