Climat tendu avant la reprise des négociations

Le gouvernement israélien et les représentants palestiniens s’apprêtent à relancer leurs discussions pour la paix. En attendant, ils échangent mises en garde et menaces, par médias interposés.

Le rabbin Ovadia Yossef à Jérusalem, le 24 juin 2003. © AFP

Le rabbin Ovadia Yossef à Jérusalem, le 24 juin 2003. © AFP

Publié le 30 août 2010 Lecture : 2 minutes.

À trois jours de la relance des pourparlers israélo-palestiniens suspendus depuis plus d’un an et demi, les esprits ne semblent pas apaisés d’un côté comme de l’autre. Alors que Washington se prépare à parrainer, le 2 septembre, de nouvelles négociations directes pour la paix entre les Palestiniens et les représentants de l’État hébreu, le premier motif de discorde est venu du côté israélien.

Samedi soir, dans un message diffusé par la radio de Tsahal – l’armée israélienne -, le chef spirituel du parti religieux ultra-orthodoxe Shass a fait une déclaration aussitôt condamnée par les États-Unis. « Que tous ces méchants qui haïssent Israël, comme Abou Mazen [Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, NDLR], disparaissent de notre monde ! », a lancé le rabbin Ovadia Yossef. « Que Dieu les frappe de la peste ainsi que ces Palestiniens méchants et persécuteurs d’Israël ! », a-t-il poursuivi dans son prêche hebdomadaire à Jérusalem.

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Le parti Shass est l’un des piliers de la coalition gouvernementale autour du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Le bureau du chef du gouvernement israélien a cependant diffusé un communiqué affirmant que les propos du rabbin « ne reflétaient pas la conception » du Premier ministre, « ni la position du gouvernement ».

Conditions palestiniennes

L’Autorité palestinienne, qui a qualifié les propos du rabbin Ovadia Yossef d’ « incitation raciste à la haine », a de son côté mis Israël en garde contre tout échec des pourparlers en faveur de la paix. Pour la partie palestinienne, les négociations pourraient en effet achopper si Israël persiste dans ses projets de colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.

« Je dois vous dire aujourd’hui, en toute clarté et franchise, ce dont nous avons informé toutes les parties, y compris le parrain américain des négociations avant d’accepter d’y participer, que le gouvernement d’Israël assumera l’entière responsabilité du risque d’échec et d’effondrement des négociations si les activités de colonisation continuent dans l’ensemble des territoires palestiniens occupés en 1967 », a déclaré Mahmoud Abbas à la télévision officielle palestinienne.

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« Nécessité de mettre fin à l’occupation »

S’il a accepté de participer à ce nouveau round de négociations, et même de rencontrer directement les dirigeant israéliens, c’est sur la base du communiqué publié simultanément par le Quartette sur le Proche-Orient (États-Unis, Russie, Union européenne, ONU), qui revendique « la nécessité de mettre fin à l’occupation qui dure depuis 1967, la non-reconnaissance de l’annexion de Jérusalem-Est ou de toute mesure visant à modifier le caractère de la ville, la nécessité d’établir un État palestinien indépendant et viable, et le refus de la colonisation, y compris ce que l’on appelle la croissance naturelle » dans les colonies.

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Pourtant, Benjamin Netanyahou envisage de prolonger le moratoire partiel de la construction en Cisjordanie qui s’achève le 26 septembre dans les implantations isolées, mais pas dans les grands blocs qu’Israël compte annexer, selon les médias israéliens.

 

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