Présidentielle : le gouvernement passe à la caisse
Un des nombreux obstacles à la tenue de l’élection présidentielle du 31 octobre prochain vient d’être levé, selon le gouvernement ivoirien, qui vient de décaisser plus de 60 millions d’euros pour l’organisation du scrutin.
![Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, le 5 août 2010 à Yamoussoukro. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/08/28/028082010120805000000sosrogbagbbbi.jpg)
Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, le 5 août 2010 à Yamoussoukro. © AFP
Faut-il y croire ? Plus que jamais le supense est à son comble et les plus pessimistes commencent – doucement – à retrouver une lueur d’espoir. Dernier petit pas en direction de l’élection présidentielle prévue le 31 octobre prochain, le gouvernement ivoirien a annoncé vendredi 27 août le décaissement de 40 millliards de Francs CFA (61 millions d’euros) pour « garantir à bonne date » le scrutin.
« Les élections et les opérations de sortie de crise ne souffriront pas de problème de trésorerie », a affirmé Ahoutou Koffi, directeur de cabinet du ministre de l’Economie, lors d’une conférence de presse. « Nous avons toute l’assurance et la garantie que ces élections vont se tenir », a-t-il ajouté.
Selon lui, 145,5 milliards de francs CFA (222 millions d’euros) ont été inscrits au budget de l’État en 2010 dont 25,2 milliards d’appuis extérieurs, et plus de 76 milliards ont déjà été débloqués.
Contraintes financières et techniques
Le reste (68,8 milliards dont 10,2 d’appuis extérieurs) sera apuré en septembre (40 miliards) et octobre (18,6 milliards) « pour que dans tous les cas les élections puissent se tenir ».
« Il est bon, que la date du 31 octobre soit tenue », a déclaré le président ivoirien Laurent Gbagbo, cité vendredi dans le compte-rendu du conseil des ministres. « Certes, des contraintes financières et techniques existent, mais elles seront levées comme d’autres dans le passé », a poursuivi M. Gbagbo, selon la même source.
Le scrutin est censé clore la crise née du putsch manqué de 2002, qui a coupé le pays en un sud loyaliste et un nord tenu par l’ex-rébellion ivoirienne des Forces nouvelles (FN) de Guillaume Soro, actuel Premier ministre. Le respect de ce délai suppose la fin des opérations électorales et le désarmement des FN, ce qui est loin d’être gagné.
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