Ban Ki-moon choisit un général sénégalais comme conseiller militaire
L’ancien chef de la Monuc, Babacar Gaye, a été nommé conseiller militaire pour les opérations de maintien de la paix de l’ONU par le secrétaire général Ban Ki-moon.
C’est le général sénégalais Babacar Gaye, qui va succéder au Nigérian Chikadibia Isaac Obiakor, au poste onusien de conseiller militaire pour les opérations de maintien de la paix.
Le secrétaire général Ban Ki-moon a annoncé sa nomination dans un communiqué. Il doit prendre ses fonctions à partir du 12 septembre, date de la fin du mandat de son prédécesseur.
Militaire chevronné
Babacar Gaye a déjà une importante expérience dans les missions de maintien de la paix de l’ONU. Il a ainsi dirigé la Mission de l’ONU en RD Congo (Monuc, devenue depuis Monusco) pendant cinq ans. Il avait été nommé à la tête de cette force en mars 2005. En 2007, il avait rendu une visite « musclée » à Jeune Afrique pour s’expliquer sur les défaillances de ses hommes. Il avait été remplacé par l’Espagnol Vicente Diaz de Villegas au mois d’octobre 2008, mais suite à la rapide démission de ce dernier, Babacar Gaye avait « temporairement » repris ses fonctions.
Le général Gaye a mené « une longue et brillante carrière dans l’armée sénégalaise dont il a été le chef d’état-major, rappelle le communiqué de l’ONU. Il a également participé à deux autres opérations de maintien de la paix de l’ONU dans le Sinaï dans les années 70 et au sud Liban dans les années 80 ».
Affaire « Le Joola »
Babacar Gaye figure aussi parmi les sept militaires sénégalais visés par un mandat d’arrêt international émis en septembre 2008 par le juge français Jean-Wilfrid Noël dans l’affaire du naufrage du ferry « Le Joola ». Il était chef d’état-major général de l’armée sénégalaise au moment du drame. Des familles de ressortissants français (ils étaient 22 parmi les 1 863 victimes du drame, selon le bilan officiel) avaient déposé une plainte devant la justice hexagonale en 2003.
Le juge d’instruction Jean-Wilfrid Noël avait à son tour été visé par un mandat d’arrêt international lancé par la justice sénégalaise pour « forfaiture » et « discrédit des institutions ».
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