Yemenia encore en zone de turbulences

Après le crash d’un appareil en juin 2009, qui avait fait 152 victimes, la compagnie Yemenia vient d’échapper à une catastrophe qui aurait définitivement abimé sa réputation.

Un avion de Yemenia sur le tarmac de l’aéroport de Moroni le 2 juillet 2009. © AFP

Un avion de Yemenia sur le tarmac de l’aéroport de Moroni le 2 juillet 2009. © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 26 août 2010 Lecture : 1 minute.

L’incident est extrêmement rare, mais il aurait pu tourner à la catastrophe majeure. Mardi 24 août, une collision entre un Airbus A330 de Yemenia et un Boeing 777 de la compagnie française Air Austral a été évitée de justesse à environ 11 000 mètres d’altitude au large de la côte nord de Madagascar.

« Nous avons recueilli ces informations auprès de nos homologues du contrôle aérien de Tananarive de Madagascar », a indiqué à l’AFP un porte-parole de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).

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Le drame a été évité grâce au système d’alerte de trafic et d’évitement de collision (TCAS), qui s’est déclenchée dans l’appareil d’Air Austral qui effectuait la liaison Paris-Lyon-La Réunion, en raison de la proximité de l’appareil de Yemenia qui, lui, était parti de Sanaa (Yemen) et se dirigeait vers Moroni (Comores).

Problème de réputation

L’Airbus de la compagnie yéménite, volant 300 mètres plus haut que le Boeing, aurait entamé sa descente sur l’aéroport de Moroni sans demander l’autorisation au centre de contrôle de Tananarive (Madagascar), compétente pour cette zone aérienne, affirme la presse réunionnaise.

Lorsque l’alarme a retenti, « la procédure d’évitement a été engagée », a expliqué Alain Abadie, secrétaire général d’Air Austral. « La manœuvre s’est faite dans de bonnes conditions. Le commandant a gardé son cap (…). Les passagers ne se sont rendus compte de rien », a-t-il assuré.

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Le porte-parole de la DGAC estime quant à lui que l’« incident est mineur (…) ». Toutefois, si la responsabilité du commandement de bord de l’Airbus A330 était établie, la réputation déjà entamée de la compagnie yéménite risquerait de s’effondrer. Le 30 juin 2009, on s’en souvient, un Airbus A310 de Yemenia s’était abîmé en mer peu avant l’atterrissage, au large de Moroni, tuant 152 personnes. Un seul passager, une adolescente de 14 ans, avait miraculeusement survécu.

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