Une autre épine dans les chaussures de Ben Arfa
Le joueur franco-tunisien vient d’être écarté de l’équipe de France par le sélectionneur Laurent Blanc, alors qu’il a effectué un bon retour sous le maillot bleu lors du match amical contre la Norvège.
La carrière internationale de Ben Arfa pourrait souffrir de son conflit en club. © Vincent Kessler/Reuters
Le conflit avec son club risque désormais de lui coûter sa carrière internationale. En grève de l’entrainement avec l’Olympique de Marseille (OM) depuis près de deux semaines, Hatem Ben Arfa a appris de la bouche du sélectionneur français qu’il ne pourrait pas jouer les deux prochains matchs sous le maillot bleu.
Ben Arfa « s’élimine lui-même », a estimé Laurent Blanc sur les ondes de la radio française RMC mercredi. « J’ai dit à Hatem que la meilleure façon est de s’entraîner pour être physiquement opérationnel. Il a pris ensuite une décision radicale. Je ne suis pas fou. Ce n’est pas la meilleure façon de se préparer pour une rencontre internationale », a-t-il précisé.
« Paquet de lessive »
Depuis deux semaines, Hatem Ben Arfa refuse de s’entraîner avec son club. S’estimant traité comme « un paquet de lessive », il proteste ainsi contre l’attitude de l’OM. Le transfert du joueur avait été annoncé plus tôt cet été, et l’OM avait eu des contacts avec plusieurs clubs européens intéressés, avant de se raviser en le retenant contre son gré.
Malgré les récentes protestations de son père contre son attitude, Hatem Ben Arfa ne veut pas changer de position préférant même « mettre sa carrière entre parenthèses » plutôt que de continuer à jouer à Marseille.
Ce conflit est d’autant plus dommageable pour le Franco-Tunisien qu’il avait effectué un bon retour en équipe de France le 11 août (après avoir été écarté par Domenech juste avant la Coupe du monde 2010) en match amical contre la Norvège, inscrivant le seul but de la rencontre côté français.
Laurent Blanc s’est en tout cas privé d’un argument offensif de plus après les blessures de Gignac, Nasri, Cissé et les suspensions de Gourcuff, Ribéry ou encore Anelka. C’est toutefois sur le plan défensif qu’il a le plus surpris lors de l’annonce de sa première vraie expérience de sélectionneur. Il n’a ainsi retenu ni William Gallas, ni Éric Abidal (les deux ayant un temps été considérés comme faisant partie des meneurs de la rébellion sud-africaine), ni Jérémy Toulalan. Mais Laurent Blanc a affirmé que ces choix étaient strictement sportifs…
