Présidentielle : Wyclef Jean monte le ton

Le chanteur haïtien Wyclef Jean, dont la candidature à la présidentielle n’a pas été retenue par le Conseil électoral provisoire, a affirmé lundi avoir été victime de « tricheries » et accuse cette instance de « viol » de la Constitution.

Wyclef Jean lors d’un discours sur la reconstruction en Haïti, en janvier 2010 à New-York. © AFP

Wyclef Jean lors d’un discours sur la reconstruction en Haïti, en janvier 2010 à New-York. © AFP

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 24 août 2010 Lecture : 1 minute.

Wyclef Jean change de stratégie. Après le rejet de sa candidature à la prochaine présidentielle haïtienne, le chanteur avait d’abord annoncé qu’il respecterait la décision du Conseil électoral provisoire (CEP).

Dimanche, il affirmait qu’il comptait faire appel de cette décision, avant de changer de ton lundi. « Même avant de commencer le travail, des amis en Haïti et à l’étranger m’avaient averti que beaucoup de tricheries allaient être faites pour me bloquer. Résultat: le CEP l’a prouvé », a affirmé Wyclef Jean en créole, dans un message sonore remis aux médias haïtiens.

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"Le travail ne fait que commencer"

« Ils ont violé la Constitution au profit de leurs familles et leurs amis qui continuent de vivre avec l’argent du peuple (…). Est-ce que vous allez continuer à supporter des gens qui ne respectent pas la Loi fondamentale du pays ? », a lancé l’ancien « Fugee ».

« Pendant que vous vous mobilisez sans cesse pour les forcer à respecter vos droits, je vais continuer à faire flotter le drapeau d’Haïti. Tenez bon, le travail ne fait que commencer », a-t-il encore menacé.

Le directeur de la communication de la CEP, avait souligné lundi que l’institution était « la dernière instance » haïtienne en matière électorale. Il est toujours possible de contester ses décisions, mais « la décision finale revient au conseil », a-t-il affirmé.

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Les six candidats issus de la diaspora, dont Wyclef Jean (qui vit aux États-Unis depuis l’âge de neuf ans) n’ont pas été retenus par la CEP, qui n’a validé que 19 dossiers sur 34. Les règles électorales stipulent qu’un candidat doit avoir résidé dans le pays pendant cinq ans avant la tenue du scrutin.
 

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