Aqmi accusé de l’enlèvement d’un douanier et d’un militaire
La branche maghrébine d’Al-Qaïda a une fois encore sévi dans le désert sahélien. Deux membres des forces de sécurité maliennes ont été kidnappés.
Le Sahel est devenu le théâtre d’enlèvements de plus en plus récurrents. © Reuters
Publié le 12 août 2010 Lecture : 1 minute.
Les autorités maliennes affirment qu’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) est responsable de l’enlèvement de deux hommes au nord du Mali, dans la région de Kidal. Un guide douanier et un membre de la garde nationale, rattachée à l’armée, ont disparu mardi, a-t-on appris mercredi 11 août.
Selon plusieurs sources officielles maliennes, la responsabilité d’Aqmi est évidente, les deux hommes étant « au centre d’une lutte d’intérêt » pour le contrôle de la région. « Aqmi les avait dans le collimateur. Et ils étaient au centre d’une lutte (…) pour le leadership dans la région de Kidal. L’une des deux personnes enlevées a été blessée », a indiqué un membre des services de sécurité, qui a désigné un certain Taleb, un Touareg proche d’Aqmi, comme responsable du rapt.
Les familles des victimes ont elles aussi étayé la thèse d’Aqmi, « qui leur reproche d’être hostiles ».
Un responsable du ministère malien de la Sécurité a confirmé l’information, indiquant que d’autres personnes se trouvaient avec les deux hommes lors de l’enlèvement et qu’elles avaient été épargnées. « Ce qui veut dire que les personnes arrêtées étaient ciblées », a-t-il déduit.
Zone d’influence
La branche maghrébine de la nébuleuse salafiste sévit dans une vaste région sahélienne qui s’étend aux confins de la Mauritanie, de l’Algérie, du Mali et du Niger. Elle y a multiplié ces dernières années les enlèvements et les attentats.
Dernier en date, l’enlèvement puis l’exécution de Michel Germaneau, un otage français de 78 ans enlevé au Niger en avril puis transféré au Mali et qu’un raid franco-mauritanien le 22 juillet a échoué à libérer.
Aqmi retient toujours prisonniers dans le nord du Mali deux otages espagnols, Albert Vilalta et Roque Pascual, enlevés en novembre 2009 en Mauritanie.
